Santé mondiale en danger : la destruction de l'environnement et les migrations comme facteurs de propagation virale !

La destruction de l'environnement et les migrations humaines contribuent de manière significative à l'augmentation de la propagation des agents pathogènes qui constituent une menace croissante pour la santé humaine et animale.

La destruction de l'environnement et les migrations humaines contribuent à l'essor des agents pathogènes.
La destruction de l'environnement et les migrations humaines contribuent à l'essor des agents pathogènes.

L'interconnexion entre l'environnement et la santé mondiale prend une dimension inquiétante, comme le révèle une étude récente de l'Institut de Médecine Tropicale (IMT), d'Anvers. Les résultats de l'étude montrent que la destruction de l'environnement et les migrations humaines contribuent de manière significative à l'augmentation de la propagation de virus, mettant en évidence une menace croissante pour la santé humaine et animale.

Cette recherche, publiée dans la revue Nature Communications souligne l'urgence de comprendre les liens entre les activités humaines et la prolifération des virus et offre des perspectives inquiétantes sur la lutte contre les maladies tropicales.

L'environnement : réservoir d'agents pathogènes

L'environnement agit comme un médiateur de santé, induisant des effets positifs ou négatifs sur les humains et les animaux. Il est comme un réservoir où se cumulent et se transportent des nutriments, des organismes vivants, des résidus organiques et inorganiques, des produits chimiques et des métaux.

Ce réservoir inclut des agents pathogènes tels que des espèces bactériennes et des gènes de résistance aux antimicrobiens.

Changements environnementaux et propagation des maladies

Les processus environnementaux transforment les produits chimiques en formes biodisponibles et bioaccumulatives, jouant un rôle crucial dans la transmission des maladies. La dégradation de l'habitat, due à l'agriculture, l'urbanisation et la déforestation, conduit une prolifération des espèces en contact étroit avec les humains, et augmente ainsi le risque d'infection. La perte de biodiversité compromet "l'effet dilution" qui réduit la propagation des pathogènes.

De plus, le changement climatique et la pollution environnementale accroissent la prévalence des maladies zoonotiques. Le stress environnemental affaiblit l'immunité des animaux sauvages, et favorise la dissémination des agents pathogènes.

Corrélation entre la destruction de l'environnement et la propagation des maladies tropicales

Au cours des trois dernières décennies, l'IMT, en collaboration avec des chercheurs péruviens et boliviens, a constitué une collection unique de parasites provenant des forêts tropicales.

Les activités de l'Homme venant mpacer l'environnement peut avoir des conséquence sur la présence et l'expansion de virus.
Les activités de l'Homme venant mpacer l'environnement peut avoir des conséquence sur la présence et l'expansion de virus.

L'analyse génétique de ces parasites, en association avec leurs virus respectifs, a révélé des indications claires de l'influence des activités humaines sur la propagation des maladies tropicales. Les chercheurs, dirigés par l'IMT, ont identifié les parasites Leishmania et leurs virus, responsables de la leishmaniose, comme des exemples poignants.

Initialement confinés dans certaines parties des forêts tropicales humides, ces parasites et virus ont étendu leurs territoires en raison de la destruction de l'environnement, des opérations de lutte contre la drogue et de la guérilla, ainsi que des migrations humaines vers ces régions pour des activités telles que l'agriculture et l'exploitation minière. Cette expansion géographique a entrainé une augmentation de la fréquence et de la propagation des interactions néfastes entre les parasites et leurs virus associés.

Appel à la prise de conscience et à la recherche continue

Les chercheurs tirent la sonnette d'alarme quant aux implications de cette évolution, qualifiant la collaboration renforcée entre les parasites et les virus de menace sérieuse pour la santé humaine et animale. La facilité avec laquelle le virus se propage d'un parasite à l'autre lors de leur reproduction suscite des préoccupations majeures, associant la présence de ces virus à des échecs thérapeutiques et à des problèmes de santé graves. Le biologiste Senne Heeren, premier auteur de l'étude, souligne l'inquiétude face à ces conséquences, mettant en lumière la nécessité d'une action rapide.

Le Dr. Van den Broeck, chercheur principal de l'étude, insiste sur l'importance cruciale de poursuivre les recherches dans ce domaine. Il souligne que l'étude se concentre sur une alliance microbienne spécifique, laissant entrevoir l'ampleur des implications potentielles lorsque l'on considère l'impact du changement climatique, de la mondialisation des migrations humaines sur d'autres virus et parasites. Cet avertissement souligne la nécessité d'une compréhension approfondie de ces dynamiques complexes pour élaborer des stratégies efficaces de prévention et de lutte contre les maladies tropicales.

Reconnaître l'interconnexion santé humaine, animale et environnementale dans les pistes de solutions.

La recherche de l'IMT souligne l'urgence de comprendre les liens complexes entre la destruction de l'environnement, les migrations humaines et la propagation des virus. Les implications de ces interactions sont vastes et nécessitent une action immédiate pour atténuer les risques pour la santé mondiale. Il est impératif que les initiatives mondiales intègrent des solutions holistiques, reconnaissant l'interconnexion entre la santé humaine, animale et environnementale.

Face à cette réalité, la sensibilisation, la coopération internationale et la recherche continue sont des pierres angulaires pour forger un avenir résilient contre les menaces émergentes pour la santé. Des efforts de restauration des habitats naturels, de préservation de la biodiversité et de nettoyage de l'environnement sont essentiels. La surveillance des agents pathogènes et des gènes de résistance aux antimicrobiens dans l'environnement, en utilisant des méthodes de génomique environnementale, doit être couplée à la surveillance croissante de la faune. Les scientifiques de l'environnement, les écologistes et les biologistes évolutifs devraient jouer un rôle plus proéminent.

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