Réchauffement climatique : les allergiques ont du souci à se faire !
Mauvaise nouvelle pour les allergiques ! Selon une étude de l'Université du Michigan publiée il y a quelques jours, les saisons polliniques seront à l'avenir plus longues et plus intenses à cause du réchauffement climatique.
Si le pollen vous gâche déjà la vie à l'arrivée des beaux jours, sachez que ce sera... bientôt pire ! Des chercheurs de l'Université du Michigan ont démontré dans une nouvelle étude que la saison pollinique commencerait bientôt plus tôt et se finirait plus tard. De plus, la quantité de pollen dans l'air devrait exploser.
En cause, l'augmentation des niveaux de CO2 et l'augmentation des températures moyennes qui devraient contribuer à ces changements. En filigrane, cette étude démontre aussi que les allergies vont s'aggraver. Explications.
Quelques éléments méthodologiques
L'étude est parue le 15 mars dernier dans la revue Nature communications. Les auteurs, Yingxiao Zhang et Allison L. Steiner sont deux chercheurs du Département des sciences du climat, de l'espace et de l'ingénierie de l'Université du Michigan, aux États-Unis.
Les précédentes études portant sur les liens entre le réchauffement climatique et le pollen sont relativement restreintes dans le temps et l'espace, d'où la nécessité de cette nouvelle étude portant sur l'ensemble des États-Unis (mais les résultats sont valables pour tout l'hémisphère nord) et sur de nombreuses espèces.
Les chercheurs ont développé un modèle, qui examine 15 des types de pollen les plus courants et la façon dont leur production sera affectée par les changements prévus des températures et des précipitations. Ils ont combiné des données climatiques avec des scénarios socio-économiques probables. Ils ont ensuite utilisé leur modèle pour prédire les émissions de pollen pour les deux dernières décennies du 21ème siècle.
Des résultats inquiétants
D'ici la fin de ce siècle, les émissions de pollen pourraient commencer 40 jours plus tôt au printemps que durant la période de référence (1995-2014). De plus, les personnes allergiques pouvaient voir cette saison durer 19 jours de plus qu'auparavant.
L'intensité de la saison pollinique sera également orienté à la hausse. En ne considérant que l'augmentation des températures, les émissions de pollen devraient augmenter de 16 à 40% d'ici la fin du siècle.
Mais il semble que cette hausse des émissions soit plus sensible à l'augmentation du CO2. En combinant augmentation de CO2 et augmentation des températures, la quantité annuelle de pollen émise chaque année pourrait augmenter jusqu'à 200% !
Les graminées, les mauvaises herbes et les arbres qui produisent du pollen sont affectés par le changement climatique. L'augmentation des températures les amène à s'activer plus tôt que leurs normes historiques. Des températures plus chaudes augmentent également la quantité de pollen produite.
Aujourd'hui, déjà 40% des enfants et 30% des adultes souffrent d'allergies aux États-Unis. Un nombre qui ne cesse d'augmenter ces dernières années. En effet, l'augmentation des émissions de pollen aggrave certaines pathologiques et allergies.