Réchauffement climatique : faut-il arrêter de prendre l'avion ?
Selon une étude récente, deux tiers des Britanniques pensent que le nombre de personnes prenant l'avion devrait être limité afin de lutter contre le changement climatique.
Ce phénomène n'est pas nouveau mais il touche de plus en plus de pays. Au Royaume-Uni, certaines personnes se disent prêtes à ne plus prendre l'avion afin de lutter contre le réchauffement climatique. Un récent sondage réalisé auprès de 2000 personnes révèle que deux tiers des Britanniques pensent que le nombre de personnes voyageant en avion devrait être limité afin de contrer le réchauffement climatique.
Une réelle prise de conscience
Sur les 2000 personnes sondées, 28.2% pensent que les voyages en avion devraient être définitivement limités et 38.7% pensent qu'ils devraient être restreints. Parmi les personnes sondées, 22.2% pensent qu'il n'est pas nécessaire de limiter le trafic aérien. 10.8% des personnes sondées n'ont pas d'avis sur la question posée. Ce sondage a été réalisé par YouGov pour le Centre pour le changement climatique et les transformations sociales (CAST). Ce sondage a été révélé après que des militants aient été arrêtés la semaine dernière pour avoir projeté de piloter des drones près de l'aéroport d'Heathrow.
Le groupe d'opposants Heathrow Pause a déclaré que l'ouverture d'une troisième piste à l'aéroport d'Heathrow était une "folie dangereuse" en raison de son impact certain sur le climat.
Selon Lorraine Whitmarsh de l'université de Cardiff et du CAST, la proportion de deux tiers des Britanniques souhaitant la réduction du trafic aérien est plus élevée que prévu. Elle note une nouvelle dynamique et un changement des attitudes vis-à-vis du transport aérien. Selon elle, la plus forte présence de cette thématique dans les médias permet une telle évolution des mentalités.
Quelles actions à mener ?
Au-delà d'une limitation du trafic aérien, l'étude a également révélé que 48% de la population était devenue plus inquiète vis-à-vis du changement climatique au cours de la dernière année, contre environ 25% lorsque la même question a été posée en 2014.
Si réduire le trafic aérien semble privilégié chez les Britanniques, ces derniers sont plus réticents à réduire leur consommation de viande.
Une étude récente menée auprès d'Européens a révélé que les gens étaient plus enclins à opter pour de petites actions climatiques telles que conduire plus efficacement au lieu de prendre moins souvent l'avion.