Qu'est-ce qu'une rafale descendante ?
Intimement liées aux orages de type supercellulaires ou multicellulaires, les rafales descendantes se produisent de manière très localisée et se caractérisent par leur violence parfois extrême. Explications.
La rafale descendante est un vent qui, comme son nom l'indique, descend très rapidement vers le sol. À tort, les dégâts causés par ce phénomène sont souvent décrits comme le résultat du passage d'une tornade car ils peuvent être aussi puissants, et pourtant le processus de formation est totalement différent. Lors d'un orage, de puissants courants circulent dans les cumulonimbus. Lorsque ce courant est ascendant et chaud, il peut entrer en rotation et former une tornade alors que c'est l'inverse dans le cas de la rafale descendante : les fortes précipitations contenues dans le haut du nuage entraînent l'air froid vers le sol quand leur poids n'est plus supportable.
En atteignant le sol, cet air froid se propage dans toutes les directions avec une force plus élevée dans le sens de déplacement de la cellule orageuse qui lui a donné naissance. Il y a deux catégories de rafales descendantes : les microrafales lorsque l'envergure de la zone touchée au sol est inférieure à 4 km et les macrorafales lorsque la zone concernée dépasse 4 km.
Les rafales descendantes en France
En France, les rafales descendantes peuvent atteindre des vitesses de l’ordre de 120 à 200 km/h pour les plus virulentes. Contrairement aux tornades et à leur entonnoirs, ce phénomène n'est pas véritable visible à l’œil. On l'estime néanmoins beaucoup plus fréquent que les cas de véritables tornades. Elles s'observent le plus souvent lors des vastes dégradations orageuses entre la fin du printemps et la période estivale.
Les dégâts associés restent localisés mais peuvent être parfois importants sur les infrastructures. Parmi les événements mémorables, il y a cette dégradation orageuse des 25 et 26 juillet 1983 dans l'ouest du pays. De puissantes rafales descendantes viennent ainsi balayer la région de Niort, dans les Deux-Sèvres, avec des vitesses estimées entre 150 et 180 km/h. Les dégâts causés sont importants et fait rare, des victimes sont à signaler, trois personnes ayant été tuées par le phénomène.