Qu'est-ce qu'un orage supercellulaire ?
Si chacun des quelque 50.000 orages qui éclatent chaque jour sur Terre dégage une énergie équivalente à celle d'une bombe atomique, les plus violents et dangereux sont de type « supercellulaire ». Explications.
En grande majorité, les orages qui éclatent sont de type monocellulaire, c'est-à-dire qu'ils ne sont composés que d'une seule cellule orageuse. Certains sont en revanche qualifiés de « supercelullaires ». Appelés également supercellules, ces orages sont généralement de grande taille et s'accompagnent de phénomènes violents. Le cycle de vie d'une cellule orageuse se compose de trois étapes successives. Dans la phase de développement, l'ascension d'une masse d'air humide forme un cumulus. Si l'air est instable, les courants chauds continuent de monter (= mésocyclone), faisant croître le nuage jusqu'au stade de cumulonimbus. Pour qu'un orage soit de type supercellulaire, il faut que ce mésocyclone soit une part importante du cumulonimbus.
L'orage entre ensuite dans sa phase de maturité : l'air froid et lourd du sommet redescend brusquement sous la forme de forts courants accompagnés d'éclairs et de pluies. L'orage se dissipe (3ème étape) lorsque les vents issus du sommet refroidissent le sol au point de priver le nuage de l'air chaud qui l'alimentait. Ce cycle complet ne dure généralement pas plus d'une heure. Difficilement prévisibles, les supercellules sont à l'origine de dégâts souvent importants.
Les orages supercellulaires en France
Si les supercellules sont légion aux États-Unis et souvent à l'origine des tornades dans les Grandes Plaines, ces structures orageuses sont nettement moins fréquentes en France. Elles se rencontrent essentiellement lors de vastes dégradations orageuses d'été alimentées par des épisodes de fortes chaleurs ou de canicule. Elles peuvent alors s'accompagner d'intenses chutes de grêle et de très violentes rafales de vent (rafales descendantes ou tornades).
Le dernier véritable épisode orageux ayant engendré la formation de plusieurs supercellules remontent aux 8 et 9 juin 2014. En quelques heures, une dizaine d'orages supercellulaires se sont formés entre la Normandie, l'Île-de-France et les Hauts-de-France. Ils se sont caractérisés par des chutes de grêle importantes (grêlons jusqu'à 8 cm de diamètre en région parisienne) et de violentes rafales de vent parfois supérieures à 100 km/h.