Météo et pollution : qu'est-ce que l'inversion thermique ?
Un pic de pollution a concerné plusieurs régions cette semaine. Un phénomène favorisé par les conditions anticycloniques et des inversions de températures. Plus d'explications.
Depuis ce mercredi 10 novembre, un pic de pollution touche plusieurs régions et tout particulièrement l’Île-de-France. La qualité de l’air est en effet mauvaise dans la capitale, et dans les départements de petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et au nord, surtout dans le Val-d’Oise.
L’organisation AirParif, chargée de mesurer la qualité de l’air francilien, a ainsi annoncé que les quantités de particules fines dépasseraient le seuil d’information » de 50µg/m3. De ce fait, des mesures de vigilance ont été communiquées auprès de la population et la circulation alternée a été instaurée par la préfecture de police, qui a pris des restrictions de circulation concernant la vitesse et les poids lourds.
Ce pic de pollution est amplifié par une situation de blocage anticyclonique entre les Açores et l’Europe centrale qui favorise le phénomène dit “d’inversion thermique" qui piège les particules fines près du sol.
L’inversion thermique favorise les pics de pollution
Un anticyclone positionné sur la France ainsi que l'arrivée d'une masse d'air plus douce par le sud-ouest ont permis la mise en place de ces inversions thermiques dans de nombreuses régions et ont favorisé ce pic de pollution.
En temps normal, la température de l’air diminue au fur et à mesure que l’on monte en altitude. Celle-ci perdrait environ 1 °C tous les 150 m. Les masses d’air naturellement chaudes, au sol, sont plus légères et ont tendance à s’élever en altitude, emportant les particules et la pollution avec elles.
Sauf qu’en conditions anticycloniques, la présence des hautes pressions permettent au ciel d’être bien dégagé et favorise la formation des gelées en matinée. De ce fait, l’anticyclone agit comme un couvercle, une cloche et va piéger cet air plus froid près du sol et emprisonne l’humidité et favorise aussi la formation des brouillards. L'air plus chaud, plus léger, se retrouve au-dessus de l’air froid.
Ainsi, les températures en altitude peuvent ainsi être plus élevées. Ainsi, ce type de situation est également propice à des épisodes de pollution. Dans ces conditions en effet, les particules fines et autres polluants liés au chauffage, à la circulation et à l'activité humaine restent comme les brouillards bloqués au niveau du sol.
Retour d'un temps plus perturbé ce week-end
Cet épisode de pollution devrait se terminer ce week-end en raison du décalage de l'anticyclone à l'ouest des îles britanniques, ce qui laissera la place a une dépression avec le passage d’une perturbation sur la France.
Pas d'intempéries à attendre mais de petites précipitations qui traverseront les régions et se retrouveront du sud-ouest au nord-est samedi, et de la grisaille pour tout le monde hormis en Méditerranée. Dimanche, l'instabilité devrait se décaler vers les régions méridionales avec des pluies un peu plus organisées, notamment en Corse où elles prendront de nouveau un caractère orageux.