Changement climatique: la pollution de l'air joue un rôle important
La pollution de l'air joue un rôle dans le changement climatique en raison de particules plus nombreuses dans l'atmosphère .
Des études portant sur l’impact des émissions de polluants liés au transport maritime avaient été effectuées par le passé. Cela étant, de nouvelles recherches et analyses permettent de montrer que l’impact de la pollution atmosphérique est beaucoup plus important qu’indiqué il y a quelques temps !
C’est un groupe de chercheurs de l’université d’Oxford qui s’est à nouveau penché sur la question avec de nouvelles procédures, dans le but de mieux « mesurer » les impacts éventuels des émissions d'origine anthropique sur le changement climatique .
Un effet de refroidissement ?
D’après leurs résultats publiés début octobre dans la revue Nature, les émissions des particules de type aérosol ont pour conséquence un refroidissement de l'atmosphère . Cela s’explique par le fait que ces particules forment en altitude une sorte d’écran venant bloquer une partie des rayons solaires . Aussi, il favorisent la formation de noyaux de condensation occasionnant des nuages plus denses . De plus, ces nuages sont plus réflecteurs ce qui renvoie une quantité de rayons solaires plus importantes dans l’espace .
Néanmoins, l’importance de cette baisse des températures est à ce jour très compliqué à définir d’autant plus que les images fournies par les divers satellites météorologiques ne nous permettent pas de suivre les variations de « luminosité » des nuages . Ce refroidissement vient de façon très limitée, amoindrir l’importance du réchauffement climatique .
Étudier les émissions des navires pour mieux comprendre le phénomène
Les scientifiques ont décidé d’étudier uniquement les émissions des navires . Cela a permis de mieux comprendre les éventuels impacts de ces polluants au sein des masses nuageuses . Les résultats mettent en avant un impact bien visible sur les nuages concernés par cette pollution à la suite du passage d’un navire .
Cette nouvelle étude, au sein des mers et océans éloignés d’autres lieux d’émissions de polluants, a permis d’analyser très précisément les conséquences éventuelles de l’émission des aérosols au sein de l’atmosphère . Aussi, de très nombreuses données ont été utilisées pour la réalisation de ces travaux : ce ne sont en effet pas moins de deux millions de trajectoires sur six années qui ont servi comme base de données aux scientifiques .
L’ensemble de ces informations ont été croisées avec celles des observations météorologiques . Cela a permis de modéliser le trajet des aérosols après le passage des navires (au grès des courants atmosphériques jusqu’à leur passage au sein des nuages) .
Les analyses ont permis d’observer les différences de la quantité totale d’eau et le nombre de gouttelettes d’eau présents au sein des nuages pollués par les aérosols et ceux non pollués .
D’après l’équipe de chercheurs, les résultats obtenus suggèrent que les politiques de réduction de la pollution atmosphérique doivent être intégrés dans l’élaboration des futures prévisions sur le changement climatique .