La plantation d'arbres augmentera les précipitations en Europe
Une nouvelle étude a révélé que la conversion de terres agricoles en forêts augmenterait les précipitations estivales de 7,6 % en moyenne. Ils ont également découvert que l'ajout d'arbres pouvait modifier les régimes de précipitations dans les nouvelles forêts.
Les auteurs de cette nouvelle recherche, publiée dans la revue Nature Geoscience, estiment que les précipitations supplémentaires pourraient compenser en partie la multiplication des sécheresses attendues avec le changement climatique.
Les résultats de l'augmentation des précipitations sont basés, en partie, sur les observations des modèles existants. Mais les raisons sous-jacentes sont moins claires : elles sont probablement liées à la manière dont les forêts interagissent avec la condensation dans l'air.
La plantation d'arbres est devenue l'une des principales armes de nombreux pays pour lutter contre le changement climatique dans le monde. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a ainsi déclaré que le Royaume-Uni prévoyait de planter environ 30 millions de nouveaux arbres d'ici 2025.
Plusieurs études ont analysé l’ensemble des impacts, tant positifs que négatifs, que le boom des plantations peut apporter. Cette nouvelle étude examine l'impact de la conversion des terres agricoles en forêts durables à travers l'Europe.
Impacts positifs et négatifs
Les auteurs de l'étude ont utilisé un modèle statistique basé sur l'observation pour calculer comment les changements dans la couverture forestière affecteraient les précipitations à travers le continent. Les chercheurs ont découvert que s'il y avait une augmentation de 20 % des forêts uniformément dans toute l'Europe, cela augmenterait les précipitations locales, en particulier en hiver et avec des impacts plus importants dans les régions côtières.
En plus des précipitations locales, la plantation de nouvelles forêts a des impacts au niveau du vent. Les scientifiques ont également constaté que les précipitations dans ces endroits ont augmenté en particulier pendant les mois d'été (environ 7,6 %).
Cependant, les auteurs notent également que l'augmentation des précipitations pourrait avoir des impacts potentiellement négatifs en augmentant les modèles de précipitations qui ont déjà été affectés par le changement climatique, en particulier dans la région de l'Atlantique.
Les nouvelles forêts ont tendance à évaporer plus d'humidité dans l'atmosphère que les terres agricoles, et cet apport supplémentaire est la principale raison de l'augmentation des précipitations.
Le professeur Wim Thiery, de l'Université libre de Bruxelles, souligne que "réduire nos émissions ne suffira pas : nous devrons également éliminer activement le carbone de l'atmosphère si nous voulons rester en dessous de 1,5 °C de réchauffement, la plantation d'arbres apparaît comme un candidat potentiel pour la génération de ces émissions négatives”.