La dengue hors de contrôle : des chercheurs révèlent une astuce très simple qui peut sauver des vies !
La dengue explose dans le monde entier. Mais une mesure simple pourrait protéger des millions de personnes : des chercheurs montrent comment les déchets mettent nos vies en danger.
Le nombre de cas de dengue monte en flèche : de plus en plus de personnes dans le monde sont victimes de cette maladie virale insidieuse. Une étude internationale menée par Stanford le démontre désormais : les déchets sont le principal responsable ! L’eau stagnante dans les bouteilles en plastique, les canettes ou autres déchets offre des conditions de reproduction idéales au moustique mortel Aedes.
Le danger est particulièrement grand dans les zones chaudes et humides, de plus en plus fréquentes en raison du changement climatique. En Indonésie et aux Fidji, les chercheurs ont constaté que les ménages qui évacuent régulièrement leurs déchets présentent un risque significativement plus faible d’infection par la dengue.
Les enfants sont les principales victimes de la crise de la dengue
Les chiffres choquants parlent d’eux-mêmes : aux Fidji, jusqu’à 71 % des enfants de moins de cinq ans étaient déjà infectés par le virus, en Indonésie environ 51 %. Ces infections secondaires peuvent être particulièrement dangereuses, entraînant souvent une forte fièvre, voire des complications mortelles. Les enfants des zones urbaines les plus pauvres sont les plus touchés. « Il est alarmant de constater à quel point cette maladie frappe durement les plus faibles », déclare le Dr. Isra Wahid, co-auteur de l'étude. La gestion des déchets pourrait briser ce cycle : une solution simple à un problème gigantesque.
Changement climatique et inondations : un cocktail mortel
Mais ce ne sont pas seulement les déchets qui jouent un rôle. Le changement climatique aggrave encore davantage le problème. La chaleur et l’humidité offrent des conditions idéales aux moustiques, tandis que les conditions météorologiques extrêmes telles que les inondations ont souvent l’effet inverse de ce que l’on pourrait penser : l’eau laissée dans les poubelles mal jetées devient rapidement un terrain fertile pour la prolifération des moustiques. Les inondations, qui emportent parfois des zones de reproduction, sont une arme à double tranchant dans les régions où la gestion des déchets est médiocre. Ici, les chercheurs montrent à quel point les mesures ciblées pour améliorer les infrastructures sont importantes.
Solution surprenante : ramasser les déchets sauve des vies !
Ce qui est particulier dans cette étude : les chercheurs ont découvert qu’une mesure aussi simple que l’élimination régulière des déchets peut faire une énorme différence. Les établissements dotés d’une bonne gestion des déchets ont enregistré significativement moins de cas de dengue. Ce n’est pas seulement le cas en Indonésie et aux Fidji : ces mesures pourraient également s’avérer cruciales dans d’autres régions comme le Kenya et peut-être même la Californie. « Ici, nous pouvons agir immédiatement, sans technologies ni budgets majeurs », souligne le Dr. Joelle Rosser de l'Université de Stanford.
Un modèle mondial pour l’avenir
Les résultats de l’étude sont un signal d’alarme : la combinaison de l’élimination des déchets et de la protection contre les inondations peut non seulement lutter contre la dengue, mais aussi aider à lutter contre d’autres maladies transmises par les moustiques, comme le Zika et le Chikungunya. Des initiatives telles que le projet RISE de l’Université de Stanford montrent comment une transformation environnementale durable peut améliorer la santé et la qualité de vie. « Nous pouvons tous faire quelque chose », déclare Rosser. « Moins de déchets signifie moins de danger - et cela s’applique à chacun d’entre nous. » Un geste simple qui a un impact mondial !
Référence de l'actualité :
Comprendre les facteurs contribuant à la séropositivité et à la séroconversion au virus de la dengue et du virus du chikungunya chez les enfants au Kenya, Amna Tariq, 2024