L'histoire de l'arbre du Ténéré : le buisson le plus isolé du monde, seul au cœur du Sahara ! Comment a-t-il survécu ?

On pense qu'il a été l'arbre le plus isolé de la terre, car les plus proches se trouvaient à quelques centaines de kilomètres plus au sud. Et pourtant, lui, solitaire, se dressait sur un fond de sable et de roches, résistant à une chaleur accablante.

Photographie rarissime du célèbre arbre Tenerè, considéré comme l'arbre le plus solitaire de la planète, poussant au milieu du Sahara. Crédit Wikipédia.
Photographie rarissime du célèbre arbre Ténéré, considéré comme l'arbre le plus solitaire de la planète, poussant au milieu du Sahara. Crédit Wikipédia.

Dans la région aride de Ténéré, située au cœur du désert du Sahara au Niger, un arbre solitaire a poussé au milieu de nulle part, parmi les rochers et le sable.

Pendant longtemps, cet arbre solitaire et mystérieux est devenu un point de repère pour les caravanes qui traversaient le Sahara, au point d'être indiqué sur les cartes. Bref, il est devenu un repère pour de nombreux caravaniers.

L'arbre le plus isolé de la planète

On pense qu'il a été l'arbre le plus isolé de la terre, car les plus proches se trouvaient à quelques centaines de kilomètres plus au sud. Et pourtant, lui, solitaire, se dressait sur un fond de sable et de roches, résistant à la chaleur accablante du désert et aux terribles tempêtes de sable qui caractérisent la région.

L'arbre Ténéré était un point de passage pour les habitants du désert, mais aussi un symbole sacré, un objet de respect et d'admiration, comme l'ont fait d'innombrables visiteurs.

Un acacia parasol

L'arbre de Ténéré était un acacia parapluie (Acacia Tortilis), appelé Tafagag ou Afaga en Tamashek, la langue touareg, une espèce répandue en Afrique et adaptée aux climats très arides.

Cet arbre mesurait environ trois mètres de haut et avait la forme classique d'un parasol. La caractéristique qui permet à ces arbres de survivre dans de telles conditions est un système racinaire très développé, qui peut atteindre plusieurs dizaines de mètres sous terre.

Selon certains botanistes, cet arbre représentait le dernier survivant d'un groupe de plantes qui s'était maintenu dans la région depuis la préhistoire. En effet, la région de Ténéré était autrefois une savane riche en vie avant de devenir un désert.

Lorsque la région s'est désertifiée, quelques groupes d'arbres ont survécu, s'accrochant avec leurs longues racines aux couches profondes. Il est donc raisonnable de supposer que notre arbre était le dernier représentant d'une ancienne oasis de végétation.

Certains disent qu'il avait plus de 300 ans. Il est certain qu'il a été aperçu pour la première fois en 1914, lorsque les Français ont commencé à escorter les caravanes dans le désert. De plus, à cette époque, il était constitué de deux troncs, alors que sur les dernières photographies, on n'en voit qu'un seul.

La fin tragique de 1973

Malheureusement, l'arbre Ténéré, malgré son isolement, a dû s'accommoder de l'homme. En 1973, l'arbre a été écrasé et renversé par un camionneur libyen qui l'a inexplicablement heurté (personne ne sait comment).

Le 8 novembre 1973, l'arbre mort a été transféré au Musée national du Niger à Niamey, la capitale. Une sculpture métallique symbolisant un arbre a ensuite été placée à l'endroit où il se trouvait.

Selon certains botanistes, l'arbre de Tenerè représentait le dernier survivant d'un groupe de plantes présentes dans la région depuis la préhistoire. En effet, la région de Tenerè était autrefois une savane riche en vie avant de devenir un désert.
Selon certains botanistes, l'arbre de Ténéré représentait le dernier survivant d'un groupe de plantes présentes dans la région depuis la préhistoire. En effet, la région de Ténéré était autrefois une savane riche en vie avant de devenir un désert.

En réalité, ce n'était pas la première collision que l'arbre subissait de la part d'un camion. Dans son livre L'épopée du Ténéré, l'ethnologue et explorateur français Henri Lhote décrit ses deux voyages vers l'arbre du Ténéré.

Sa première visite a eu lieu en 1934 à l'occasion de la première liaison automobile entre Djanet et Agadez. Il décrit l'arbre comme « un acacia au tronc en état de dégénérescence, à l'aspect malade et malsain. Néanmoins, l'arbre possède de belles feuilles vertes, et quelques fleurs jaunes ».

Il revient le visiter vingt-cinq ans plus tard, le 26 novembre 1959, avec la mission Berliet-Ténéré, mais il le trouve très endommagé après qu'un véhicule l'ait percuté.

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