Les incendies en Amazonie font rage : une situation alarmante !
En cette saison marquée par des épisodes caniculaires et d'intenses sécheresses, de très nombreux incendies ravagent la forêt amazonienne. Rien qu’au cours des dix premiers jours du mois d’août, plus de 10 000 points de feu ont été détectés...
Les forêts amazoniennes enregistrent un nombre d’incendies toujours plus inquiétants. Au cours des dix premiers jours du mois d'août, 10 136 points de feu ont été identifiés, soit 17 % de plus que l'année dernière à la même date, selon les associations environnementales. Le nombre d'incendies de forêt a également augmenté de 28% le mois dernier par rapport à juillet 2019. Cette situation résulte de plusieurs menaces pouvant conduire à la plus forte saison d’incendies de la dernière décennie.
Pourquoi l’Amazonie brûle-t-elle encore ?
La sécheresse actuelle des sols aggrave la situation. La chaleur entraîne l’évaporation d'une grande partie de l'eau contenue dans la végétation. La forêt devient ainsi extrêmement inflammable et les départs de feu prennent plus facilement. Mais si le nombre d’incendies est en très forte hausse en Amazonie, c’est avant tout lié à la progression de la déforestation.
Une déforestation à laquelle une grande partie de la population mondiale participe. Si des bulldozers rasent des pans entiers de forêts à l’autre bout du monde, c’est souvent pour satisfaire nos babines occidentales, et nous permettre de faire bonne chère autour d’un bon steak frittes par exemple. Les brésiliens coupent en effet des arbres pour se libérer des terres en vue de cultiver entre autre du soja, qui sera revendu aux éleveurs de vaches, de porcs ou de volailles. Animaux que nous consommons ensuite.
Les associations environnementales sont vent debout contre ce qui peut être considéré comme une catastrophe planétaire. Tandis que le gouvernement brésilien continue de faire la sourde oreille en poursuivant sa politique d’ouverture de la forêt à la destruction.
Des pertes d’arbres compensées…
La perte de surfaces de forêts impact considérablement le climat. Les arbres sont en effet des puits de carbone, c’est-à-dire qu’ils absorbent du dioxyde de carbone (CO2). Or les arbres libèrent le CO2 qu’ils ont stocké lorsqu’ils meurent, accentuant ainsi le réchauffement climatique.
Certains scientifiques estiment que le reboisement pourrait contribuer à compenser les pertes des jungles luxuriantes. Cela contribuerait en effet dans une certaine mesure à réduire le CO2.
En revanche, imaginer pouvoir remplacer toute la richesse de la biodiversité d’origine par des champs d’arbres est un leurre dangereux. On ne peut pas se substituer à la nature pour recréer ce qu’elle a elle-même enfanté. Y songer et le croire, c’est peut-être s’attribuer un pouvoir que l’Homme ne détient pas. Il faudrait sans doute mettre son intelligence au service du bon sens en préservant de ce qui existe encore.