Froid polaire sur la France : comment le corps humain parvient-il à maintenir sa température interne à 37°C ?

Froid polaire dans le Pas-de-Calais ! Hier matin, la ville d'Arras a enregistré une température de -14.7°C. Dans ce froid extrême, comment le corps humain parvient-il à maintenir sa température interne à 37 degrés ?

Froid
Froid glacial : comment le corps humain parvient-il à maintenir sa température interne à 37°C ?

Ce vendredi 19 janvier 2024, la ville d'Arras dans le Pas-de-Calais a enregistré une température record de -14.7°C. Cette situation exceptionnelle soulève une interrogation fascinante : comment notre organisme parvient-il à maintenir une température interne constante autour de 37°C dans des conditions aussi extrêmes ?

Cette question nous amène à explorer le monde complexe et fascinant de la thermorégulation humaine.

La thermorégulation : un processus vital

La thermorégulation est un processus vital, un équilibre délicat entre la production et la perte de chaleur.

En tant qu'espèces principalement tropicales, nous avons dû développer des adaptations comportementales pour survivre dans des climats froids, comme le port de vêtements adaptés et la construction d'abris. Ces adaptations nous permettent de résister aux températures qui, autrement, seraient insupportables pour notre physiologie naturelle.

Quels mécanismes en réponse au froid ?

Au-delà des adaptations comportementales, notre corps met en œuvre des mécanismes physiologiques sophistiqués en réponse au froid.

Lorsque la température chute, il y a une modification de la fonction cardiaque, une altération de la fréquence respiratoire, et une adaptation du fonctionnement du système nerveux.

Par ailleurs, l'hypothalamus, une petite région du cerveau, joue un rôle crucial dans la régulation de la température corporelle, agissant comme un thermostat général qui commande ces divers mécanismes.

Deux stratégies principales pour maintenir l'équilibre thermique

Notre corps utilise deux stratégies principales pour maintenir cet équilibre thermique : la thermolyse et la thermogenèse.

La thermolyse englobe les mécanismes de perte de chaleur, comme la vasodilatation et la transpiration, qui permettent de dissiper l'excès de chaleur.

Inversement, la thermogenèse implique la génération de chaleur, notamment par des contractions musculaires involontaires (frissons) et la sécrétion d'hormones qui augmentent le métabolisme cellulaire.

Les facteurs externes comme le vent et l'humidité ont un impact significatif sur la capacité du corps à maintenir sa température. Le concept de "facteur de refroidissement éolien" (windchill) développé par Paul Siple illustre bien comment le vent augmente la vitesse de perte de chaleur, rendant le froid encore plus mordant.

Et si la température interne du corps chutait ?

Si la température corporelle chutait à cause du froid, cela pourrait conduire à l'hypothermie, où la température descend en dessous de 35°C. Cela entraînerait des symptômes tels que des frissons, des troubles de la motricité, une confusion mentale, ainsi que des complications cardiovasculaires et respiratoires. En cas d'hypothermie sévère, les risques incluent des gelures, des lésions tissulaires graves et potentiellement la mort.

À la une