Dernière minute : une molécule issue de la vie aurait été découverte sur une autre planète !

L'atmosphère de l'exoplanète K2-18 b, en plus de molécules carbonées, pourrait contenir du sulfure de diméthyle, une molécule qui n'est produite que par des micro organismes sur Terre.

Exoplanète
L'exoplanète K2-18 b possède de nombreux paramètres favorables au développement de la vie, notamment la présence d'un vaste océan à sa surface

La NASA a annoncé dans un communiqué publié ce lundi 11 septembre qu'une molécule, qui sur Terre n'est produite que par des êtres vivants pourrait avoir été détectée sur l'exoplanète K2-18 b. Une découverte potentiellement majeure dans la recherche de la vie en dehors de la Terre.

Une planète abritant potentiellement de la vie ?

L'exoplanète K2-18 b est située à environ 124 années-lumière de la Terre dans la constellation du Lion. Cette planète tellurique est environ 8 fois plus large que la Terre et est située dans la zone habitable de son étoile, zone qui offre des conditions théoriquement plus favorables au développement de la vie.

Cette planète lointaine serait d'après les scientifiques en charge de son étude une exoplanète « Hycean », ce qui signifie une planète tellurique dont l'atmosphère est riche en hydrogène et dont la surface est recouverte d'eau liquide. Il a également été confirmé que la planète contient des molécules carbonées, notamment du méthane et du dioxyde de carbone en assez grande quantité, ce qui, avec l'absence d'ammoniac, soutient l'hypothèse d'un océan d'eau à sa surface d'après les scientifiques.

En filtrant les longueurs d'onde de la lumière de son étoile traversant l'atmosphère de K2-18 b, le télescope James Webb aurait également détecté la présence d'une molécule particulière, du sulfure de diméthyle (ou DMS). Cette molécule est particulièrement intéressante car elle pourrait être un marqueur de la présence de vie sur cette planète.

En effet, celle-ci n'est produite que par des organismes vivants sur Terre. La majorité du DMS présent dans notre atmosphère provient du phytoplancton, des organismes microscopiques présents dans les océans. En combinant la possible détection du sulfure de diméthyle et les autres molécules carbonées et le fait que cette planète semble abriter un vaste océan à sa surface, il serait donc envisageable que le DMS ait été produit par des micro organismes présents sur cette planète de la même façon qu'à la surface de la Terre !

D'autres recherches restent indispensables pour confirmer cette hypothèse

Toutefois, l'agence spatiale a précisé que l'hypothèse de la présence de DMS dans l'atmosphère de cette exoplanète était « moins solide » que d'autres résultats collectés jusque là et nécessiterait d'autres analyses plus poussées dans les prochains mois. En effet, les résultats obtenus dans la détection de la composition de l'atmosphère de K2-18 b sont le fruit de seulement deux observations de la planète par le télescope James Webb et de nombreuses analyses sont encore en cours.

Le télescope James Webb possède en effet une sensibilité bien plus élevée que les instruments utilisés dans le passé, ce qui rend la détection de la composition des exoplanètes plus aisée. A titre de comparaison, une observation de la planète K2-18 b via celui-ci a fourni des résultats d'une précision comparable à 8 observations réalisées avec le télescope Hubble sur plusieurs années.

Ces analyses plus poussées permettront donc prochainement de confirmer ou infirmer la présence de DMS sur K2-18 b en plus ou moins grande quantité, ce qui permettrait à cette exoplanète de devenir l'une des candidates les plus notables à la présence de vie en dehors de la surface de la Terre. En effet, celle-ci réunit de nombreuses conditions potentiellement favorables à son développement comme le fait qu'elle soit située dans la zone habitable de son étoile et qu'elle soit vraisemblablement une planète de type Hycean, un environnement très prometteur dans la recherche d'une vie extraterrestre pour bon nombre de scientifiques.

Il conviendra donc d'attendre encore un peu pour obtenir des résultats plus probants concernant la présence de DMS et donc la potentielle présence d'un marqueur de vie sur K2-18 b. En attendant, la quête d'une vie extraterrestre se poursuit et de nombreuses autres exoplanètes sont étudiées tout au long de l'année, dans l'espoir de répondre un jour à la fameuse question : « Sommes nous seuls dans l'univers ? ».

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