Climat : cinq fois plus de catastrophes naturelles en 50 ans !
Selon un rapport dévoilé jeudi par l'Organisation Météorologique Mondiale, le nombre de catastrophes naturelles dans le monde a été multiplié par cinq depuis les années 1970.
C'est un rapport qui ne fait que confirmer un ressenti déjà bien palpable... L'Organisation Météorologique Mondiale, l'organe spécialisé de l'ONU chargé des normes et de la veille météorologique, a publié jeudi un rapport indiquant que le nombre de catastrophes naturelles avait été multiplié par cinq dans le monde depuis les années 1970.
Si les répercutions économiques de ces catastrophes ne cessent de grandir, ce n'est pas le cas du nombre total de décès, grâce aux progrès réalisés dans la prévention et l'anticipation des épisodes météorologiques dangereux.
Près de 11.000 catastrophes naturelles en 50 ans !
Dans un atlas qui recense les épisodes météorologiques extrêmes dans le monde depuis les années 1970, l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM) relève au total près de 11.000 catastrophes naturelles. Ces dernières sont liées à un évènement météorologique ou hydrologique extrême, tel que des inondations, des tempêtes ou bien encore des sécheresses.
Au cumulé, ces catastrophes naturelles ont causé la mort de plus de deux millions de personnes, soit environ 115 décès par jour depuis 50 ans. Les évènements les plus meurtriers sont les sécheresses (650.000 décès), devant les tempêtes (550.000 décès), et les températures extrêmes (50.000 décès). Dans 90% des cas, les décès ont eu lieu dans des pays en voie de développement.
D'un point de vue économique, les dégâts matériels s'élèvent à plus de 3.640 milliards de dollars (environ 3.000 milliards d'€). Rien que sur l'année 2017, les ouragans Harvey, Maria et Irma (qui ont touché les Antilles et les États-Unis) ont représenté 35% des pertes totales des dix principales catastrophes entre 1970 et 2019.
Les systèmes d'alerte ont permis de sauver des vies
Le rapport de l'OMM souligne toutefois plusieurs améliorations depuis les dernières décennies. L'amélioration des systèmes d'alerte et la prévention des catastrophes naturelles ont permis de ramener le nombre de décès de 50.000 par an dans les années 1970, à 20.000 par an dans les années 2010. A contrario, le coût économique des catastrophes ne cesse de grandir.
Il reste donc encore beaucoup de chemin à parcourir. La moitié seulement des pays du monde ont mis en place des systèmes d'alerte. Et de nombreuses lacunes existent encore dans les systèmes d'observation, notamment en Amérique centrale et en Afrique.
"De plus en plus de vies sont sauvées grâce aux systèmes d'alerte précoce, mais le nombre de personnes exposées aux catastrophes va continuer d'augmenter en raison de la croissance démographique des zones exposées aux risques" a souligné la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies.
En outre, la fréquence et l'intensité des épisodes météorologiques violents vont continuer à croître en raison du réchauffement climatique. D'où la nécessité d'une forte coopération internationale sur ce sujet et d'un investissement accru dans les politiques environnementales.