Année 2021 en France : une pause dans le réchauffement climatique ?
Selon un bilan climatique provisoire publié par Météo-France, cette année 2021 se situe proche des normales du point de vue des températures. En revanche, les évènements climatiques extrêmes ont encore été nombreux cette année.
L'institut météorologique national a publié ce mercredi un bilan 2021 provisoire, permettant de situer cette année par rapport aux normales climatiques en France. Si l'année 2021 s'annonce sans conteste moins chaude que 2020, elle n'en demeure pas moins légèrement au-dessus des normales.
Ce léger répit de l'augmentation des températures ne doit pas faire oublier les nombreux évènements climatiques qui ont émaillé la France cette année, et qui sont en partie imputables au changement climatique.
Un léger répit côté températures
Au 10 décembre, l'année 2021 affichait un excédent de température de +0,2°C par rapport à la normale 1981-2010, ce qui la classe comme la 21ème année la plus chaude depuis 1900 dans le pays. C'est nettement moins que l'année 2020, qui avait affiché un excédent de +2°C, année la plus chaude jamais enregistrée en France.
Toutefois, cette moyenne française n'est pas vraiment représentative de l'année 2021 sur l'ensemble du globe. A l'échelle mondiale, 2021 devrait tout de même se classer dans le top 10, voire le top 5 des années les plus chaudes.
Ce léger répit du point de vue du thermomètre s'explique par le phénomène climatique la Niña, qui apporte des températures plus froides que la normale à la surface des eaux de l'est de l'océan Pacifique.
Si la France n'a pas connu de canicule exceptionnelle cette année, ce n'est pas le cas d'une partie de la Méditerranée, comme le Maroc ou la Sicile, avec des températures à plus de 48°C en juillet. On se souvient également de la canicule exceptionnelle au Canada au mois de juin, avec jusqu'à 49,6°C dans la région de Vancouver.
Des évènements climatiques marquants
Si les températures ont heureusement été plus raisonnables qu'en 2020, l'année 2021 restera marquée en France par plusieurs évènements climatiques notables, notamment du point de vue des précipitations.
L'année a débuté avec de fortes précipitations dans le sud-ouest et une crue exceptionnelle de la Garonne. La fin d'année a d'ailleurs renoué avec ces conditions très humides dans le sud-ouest, avec de nouvelles crues très importantes dans le Pays Basque début décembre.
L'été a été très arrosé, en particulier sur le nord du pays, avec une succession de gouttes froides qui ont apporté des épisodes pluvieux courts mais intenses. On se souvient par exemple des inondations urbaines à trois reprises du côté de Reims.
Des gelées tardives ont touché la quasi totalité des vignobles français au mois d'avril, après une douceur marquée fin mars. Les bourgeons qui s'étaient développés n'ont pas résisté en particulier à la nuit du 7 avril, où on relevait jusqu'à -5°C sous abri du bassin parisien aux régions centrales.
Enfin, l'enneigement exceptionnel sur tous les massifs depuis le début du mois de décembre, avec par endroits des records d'enneigement pour la saison.