Blocage en Omega : ce phénomène étonnant qui paralyse la situation météo au-dessus de la France !
Alerte à la canicule ! La France est confrontée cette semaine à une vague de chaleur sans précédent. Des records de chaleur risquent d'être pulvérisés, notamment dans les régions de l'ouest. C'est le résultat d'un blocage en omega ! De quoi s'agit-il ? Éléments de réponse dans cet article.
Alors que des températures exceptionnellement élevées pour la saison font de plusieurs régions françaises de véritables fournaises, des pays voisins comme l'Espagne et la Grèce subissent ou vont subir des intempéries sévères. Ces différences climatiques frappantes entre les pays trouvent leur origine dans un phénomène météorologique spécifique : le blocage en oméga.
Ce terme quelque peu mystérieux tire son origine de la forme du courant jet, cette "autoroute" d'air à haute vitesse en altitude qui guide les masses d'air et les systèmes météorologiques à travers le globe. Lorsqu'un blocage en oméga se met en place, le courant jet adopte une configuration en forme de la lettre grecque omega, créant ainsi des conditions météorologiques extrêmes et variées sur une grande étendue géographique. Dans cet article, nous allons explorer les mécanismes qui rendent ce phénomène si singulier et les conséquences qui en découlent pour la France et ses voisins européens.
Courant jet et blocage en oméga
Le courant jet agit comme une véritable autoroute atmosphérique, guidant les systèmes météorologiques et influençant grandement le climat régional. Situé en haute troposphère, ce ruban d'air à haute vitesse peut atteindre jusqu'à 400 km/h. Sa présence n'est pas simplement anecdotique : il a un rôle déterminant dans la formation et la propagation des masses d'air et des phénomènes météorologiques comme les anticyclones et les dépressions.
Lors d'un blocage en oméga, le courant jet adopte une forme ondulée qui rappelle la lettre grecque omega. Cette configuration particulière crée un blocage atmosphérique, figeant en quelque sorte les masses d'air en place et rendant les systèmes météorologiques plus persistants. C'est ce mécanisme qui permet la formation de conditions météorologiques extrêmes, comme les vagues de chaleur en France ou les inondations en Espagne et en Grèce.
Blocage en oméga, goutte froide : dôme de chaleur sur la France !
Lorsqu'une goutte froide stationne pendant plusieurs jours au large du Portugal, celle-ci fait remonter de l'air très chaud en provenance d'Afrique du Nord.
Le Blocage en oméga
Lorsqu'un blocage en oméga se forme, le courant jet enserre une vaste zone anticyclonique au-dessus de la France. Ce blocage empêche la circulation normale des systèmes météorologiques, créant ainsi une sorte de "verrou" atmosphérique. Cela signifie que l'air chaud en provenance du Sahara, par exemple, reste "piégé" au-dessus de la France, contribuant à des températures anormalement élevées.
La goutte froide au large du Portugal
La goutte froide au large du Portugal, en créant une dépression, participe à l'activation de ce que l'on peut qualifier d'effet "pompe à chaleur". En pratique, la dépression aspire l'air chaud vers elle, ce qui contribue à alimenter et à intensifier le dôme de chaleur sur la France. L'air chaud saharien est donc non seulement piégé par le blocage en oméga, mais il est également "aspiré" et renforcé par la goutte froide près du Portugal.
L'air chaud en provenance du Sahara est aussi chargé en particules fines de sable comme on peut le voir sur les images ci-dessous.
Synergie des phénomènes
Le blocage en oméga et la goutte froide travaillent en synergie pour intensifier et prolonger la vague de chaleur en France. Le blocage en oméga empêche le déplacement et le renouvellement de l'air, tandis que la goutte froide agit comme un véritable catalyseur en "aspirant" davantage d'air chaud vers la zone déjà affectée. Le résultat est une vague de chaleur prolongée et intense, avec toutes les conséquences associées en termes de santé publique, d'agriculture et d'environnement.
Une vague de chaleur durable ?
En France, une vague de chaleur est définie selon des critères précis basés sur l'indicateur thermique national, établi pour la première fois en 1947. Pour qu'une période soit qualifiée de vague de chaleur, cet indicateur national thermique doit atteindre ou dépasser 25,3°C pendant au moins une journée, ou bien afficher 23,4°C ou plus pendant une durée minimale de trois jours consécutifs.
Selon toute vraisemblance, la France s'apprête à être touchée cette semaine par sa première vague de chaleur pour un mois de septembre, alors que l'automne météorologique a débuté vendredi dernier.
Les températures semblent vouloir se maintenir à un niveau extrêmement élevé jusqu'à la fin du week-end inclus. Une baisse des températures pourrait se produire en tout début de semaine prochaine - une tendance qui mérite toutefois d'être confirmée au cours des prochaines heures.