Alerte : voici les 2 provinces d'Argentine qui seront sous l'eau d'ici 2100, selon une étude ! Est-ce irréversible ?
Une étude publiée par les scientifiques de Climate Central met en garde contre la disparition des terres hautes le long des côtes du monde entier, et aucun pays n'est à l'abri... pas même l'Argentine.
Avec l'élévation du niveau de la mer, des terres qui étaient autrefois sûres parce qu'elles se trouvaient au-dessus de la ligne de marée risquent désormais d'être inondées et d'exposer les habitants à des menaces croissantes.
De nouvelles données altimétriques, cartes et analyses montrent que, d'ici la fin du siècle, les zones à risque s'étendront sur plusieurs kilomètres à l'intérieur des continents, l'eau progressant sur des régions où vivent aujourd'hui quelque 93 millions de personnes.
En Argentine, nous ne sommes pas à l'abri de ce danger. Selon ce rapport, certaines parties des provinces de Buenos Aires et d'Entre Ríos pourraient se trouver sous le niveau de la mer en 2100, si la température mondiale augmente de 3 °C par rapport aux valeurs préindustrielles. Les zones les plus touchées dans 75 ans seraient celles situées autour des fleuves Uruguay et Paraguay, ainsi que la côte du Río de la Plata et la baie de Samborombón.
La carte interactive et le rapport présentés par Climate Central s'appuient sur des modèles climatiques de pointe pour simuler l'élévation du niveau de la mer selon différents scénarios d'émissions de gaz à effet de serre.
L'élévation du niveau de la mer due à de multiples facteurs
"Le réchauffement climatique a fait monter le niveau des mers d'environ 20 centimètres depuis 1880, et le rythme de cette hausse s'accélère. L'élévation du niveau de la mer augmente considérablement la probabilité d'inondations dommageables dues aux ondes de tempête", prévient la recherche.
Le carbone déjà présent dans notre atmosphère réchauffe la planète de 1,1 °C, ce qui est suffisant pour faire monter le niveau moyen des mers d'environ 1,9 mètre au cours des prochains siècles, même si l'on n'ajoute pas de nouvelles émissions globales. En effet, les effets du CO2 sont durables et le gaz reste dans l'atmosphère pendant des siècles.
Les niveaux extrêmes de la mer sont dus à une combinaison d'ondes de tempête, de raz-de-marée et de vagues, phénomènes qui deviennent plus fréquents avec le changement climatique. Toutefois, même si la récurrence de ces événements n'augmente pas, l'élévation du niveau de la mer devrait à elle seule entraîner une augmentation des inondations et/ou de l'érosion côtières, selon le rapport. En effet, le niveau des eaux sera de plus en plus élevé en raison de la fonte des glaces et de l'expansion du volume des liquides due à l'augmentation des températures mondiales.
Quelles sont les zones concernées en Argentine ?
Dans plusieurs pays, d'ici la fin du siècle, le risque d'inondation côtière augmentera considérablement le nombre et la proportion de résidents exposés à des dommages, des perturbations et des pertes lors de tempêtes et d'ondes de tempête. Au milieu du siècle, le seuil de +1,5°C sera dépassé dans tous les scénarios, les scénarios les plus optimistes prévoyant une hausse de 0,10°C et les scénarios les plus pessimistes une hausse de 1,0°C.
Une hausse de 3°C signifie des eaux de plus de 6 mètres, tandis qu'à 4°C, la situation serait catastrophique, avec près de 9 mètres d'eau, selon les projections de l'ONG américaine.
Les zones les plus vulnérables de Buenos Aires seraient les suivantes :
- La côte atlantique : y compris des zones telles que Mar del Plata, Pinamar et Villa Gesell.
- Le delta du Río de la Plata : il concerne des districts tels que Berazategui, Ensenada, Florencio Varela, Lanús et Quilmes.
- Les zones inférieures de la rivière Paraná : en particulier dans le district de Tigre.
Dans l'Entre Ríos, les zones les plus à risque se situent dans les régions suivantes :
- Les côtes du fleuve Uruguay : y compris des villes telles que Concordia, Concepción del Uruguay et Gualeguaychú.
- Les basses terres du delta du Paraná : principalement dans les départements de Diamante, Victoria et Gualeguay.
Malgré ces sombres perspectives, le rapport affirme qu'il y a encore de l'espoir et que nous avons la possibilité de changer cet avenir.
Atteindre les objectifs plus ambitieux de l'Accord de Paris sur le climat est susceptible de réduire l'exposition d'environ la moitié, empêchant les nations de construire des défenses non testées ou d'abandonner les mégapoles côtières.
Référence de l'article :
Tebaldi, C., Ranasinghe, R., Vousdoukas, M. et al. Extreme sea levels at different global warming levels. Nat. Clim. Chang. 11, 746–751 (2021). https://doi.org/10.1038/s41558-021-01127-1