Vague de chaleur caniculaire : une première pour la France en automne ! Votre région est-elle concernée ?

Chaud devant ! Alors que l’automne météorologique a officiellement débuté vendredi dernier, on pensait l’été et ses fortes chaleurs derrière nous, il n’en ait finalement rien avec la mise en place d’une vague de chaleur qui s’annonce exceptionnelle. D’abord parce qu’elle est particulièrement tardive, se produisant un mois et demi après la période de l’été la plus chaude d’un point de vue statistique (deuxième quinzaine de juillet). Elle fait également parler d’elle car elle s’annonce durable : pour l’instant, aucune véritable baisse du mercure n’est entrevue avant le début de semaine prochaine, au moins…

Des pointes à 38°C toute la semaine

La chaleur s’est véritablement accentuée ce lundi, avec de premiers pics à 39°C observés dans l’Indre ou encore la Vienne après les 34 à 36°C de dimanche après-midi. Outre ces températures maximales très élevées situées jusqu’à 15°C au-dessus des normales de saison, les nuits sont aussi remarquablement douces. Localement, les minimales restent ainsi situées au-dessus de la barre des 20°C. On remet ça ce mardi avec entre 33 et 36°C l’après-midi entre les vallées de la Garonne, de la Seine et du Rhône. Des pointes à 37-38°C seront à nouveau possibles dans les régions centrales, mais de manière plus localisée que la veille.

Après une nouvelle nuit de mardi à mercredi parfois étouffante dans les grandes villes, le mercure s’affolera mercredi après-midi avec une moyenne de 32°C à l’échelle nationale. Il fera notamment 33°C à Paris et Dijon, 34°C à Alençon, Tours, Lyon, Clermont-Ferrand, Bordeaux et Toulouse ou encore 35°C à Cognac, Bourges et Le Mans et parfois plus localement. On prendra les mêmes et on recommencera durant la journée de jeudi avec des maximales le plus souvent supérieures à 30°C, y compris en Bretagne. Des pointes à 35°C sont ainsi attendues en Ille-et-Vilaine, ce qui n’est tout simplement jamais arrivé durant la période estivale.

La situation sera figée vendredi avec des valeurs identiques à la veille, tant pour les minimales que pour les maximales. Seuls les bords de la Manche, les frontières du nord-est, la Côte d’Azur et la Corse conserveront des températures raisonnables pour une première quinzaine de septembre. Ailleurs, le mercure affichera le plus souvent entre 34 et 38°C à l’ombre. Il fera tout aussi chaud samedi et dimanche, et ce, malgré l’arrivée d’un temps lourd voire orageux par la façade atlantique.

Bien que moins forte, la chaleur devrait se maintenir en début de semaine prochaine, rendant cette période exceptionnelle. Il conviendra également de surveiller le niveau exact du mercure diurne et nocturne car les seuils de canicule pourraient être localement approchés voire atteints, ce qui serait une première en septembre.

De nombreux records de chaleur en perspective

Que l’on puisse qualifier cette vague de chaleur de canicule ou non, de très nombreux records vont être quoiqu’il en soit battus. Cela a débuté dès la nuit de dimanche à lundi à Montauban (Tarn-et-Garonne) avec une valeur minimale de 24,4°C au petit matin ! Il s’agit là d’un record absolu, dépassant celui de l’été météorologique (juin-juillet-août) établi lors de la canicule de 2003 (23,9°C le 14 août), ce qui le rend véritablement exceptionnel.

Outre les records de chaleur mensuels battus l’après-midi, Paris est en train de vivre la plus longue période de forte chaleur (= température atteignant ou dépassant les 30°C) en septembre de son histoire avec au moins 9 jours consécutifs, depuis samedi dernier et jusqu’au week-end inclus. Elle pourrait même se prolonger au-delà : une situation inédite dans la capitale depuis le début des relevés météo à la fin du XIXème siècle, rien que ça…