Un ouragan se dirige vers la France : vers une menace de grosse tempête la semaine prochaine ?

Après l'accalmie actuellement observée et le retour temporaire du soleil dans la plupart des régions, tous les regards sont d'ores et déjà tournés vers la semaine prochaine en raison d'un fort risque d'intempéries liées au passage de l'ex-ouragan Kirk.

Vers la première véritable tempête de l'automne ? C'est ce qu'il semble se dessiner pour la semaine prochaine... En effet, si les derniers jours ont été agités, les prochains s'annoncent encore plus perturbés en raison de la circulation de dépressions à proximité immédiate du pays. Et parmi elles, il y en a une qui est à suivre de plus près que les autres.

Avant l'arrivée de l'ex-ouragan Kirk, les précipitations s'annoncent déjà conséquentes dans de nombreuses régions.
Avant l'arrivée de l'ex-ouragan Kirk, les précipitations s'annoncent déjà conséquentes dans de nombreuses régions.

Il s'agit de Kirk, cette dépression qui s'est formée ces derniers jours à l'ouest de l'archipel du Cap-Vert. Elle a poursuivi sa route en direction du nord-est, tout en se renforçant et finissant par atteindre le stade d'ouragan de catégorie 4. Qualifié de "majeur" par le Centre National des Ouragans (NHC), les vents moyens approchent des 250 km/h à proximité immédiate de son œil.

La journée du 10 octobre à surveiller de près

S'il faut s'attendre à une nouvelle période d'intempéries la semaine prochaine, soyez rassurés : un ouragan ne va pas dévaster la France. Kirk va, en effet, effectuer sa transition extra-tropicale non loin des Açores avait d'être repris par la suite dans la circulation atlantique. Il aura alors perdu ses caractéristiques tropicales, tout en demeurant plus puissant qu'une dépression ordinaire.

Cela se traduira par des précipitations abondantes et surtout par de violentes rafales de vent, avec un risque non négligeable de tempête. Tout dépendra de la trajectoire exacte de la dépression qui sera déterminante pour prévoir avec précision les régions touchées par ces rafales de vent potentiellement tempétueuses.

Mercredi prochain, Kirk se situera encore très au large des côtes françaises (modèle ECMWF).
Mercredi prochain, Kirk se situera encore très au large des côtes françaises (modèle ECMWF).

Pour l'heure, les scénarios envisagent une remontée de Kirk au large de la Finistère puis vers le Royaume-Uni. Ainsi, c'est le nord-ouest du pays qui semble être situé en ligne de mire des effets de Kirk, en particulier concernant le paramètre du vent au cours de la journée du jeudi 10 octobre. Les rafales pourront alors dépasser les 100 km/h, d'où une situation à suivre de près.

L'Europe déjà touchée par ces phénomènes par le passé

Outre l’arrivée des restes d'ouragans jusqu’en Europe, des cyclones peuvent également se former aux portes du Vieux Continent. C’est qui se passa avec l’ouragan Ophélia en octobre 2017. Après avoir vu le jour au large des Açores, il a parcouru un périple de plus de 1200 km en devenant ouragan de catégorie 1 puis 2. Il toucha l’Irlande après avoir perdu ses caractéristiques tropicales, avec des vents proches de 190 km/h et provoquant la mort de 3 personnes.

Même cas de figure l’année suivante, en octobre 2018, avec l’ouragan Leslie. De catégorie 1, il est né au milieu de l’Atlantique et a touché les côtes portugaises avec des rafales proches de 130 km/h, soit une puissance sans comparaison possible avec les ouragans dans les zones tropicales. Dans ces régions, les rafales de vent sont souvent beaucoup plus puissantes et s’accompagnent également de pluies diluviennes.

En France, c’est essentiellement du côté de la Méditerranée que vient le danger et particulièrement au cours de la saison automnale. C’est à cette période de l’année qu’un phénomène appelé "medicane" (contraction de "Méditerranée" et " hurricane", ouragan en anglais) peut se former, défini par les météorologues comme un "cyclone subtropical méditerranéen". Ses caractéristiques sont également identiques aux ouragans sauf pour son envergure qui ne dépasse pas quelques dizaines de kilomètres. De même, sa durée de vie est généralement beaucoup plus courte.

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