Printemps 2022 : à quoi pourraient ressembler les prochains mois ?
Dans moins de trois semaines, le printemps météorologique s’installera. Après un hiver qui aura surtout brillé par son absence, le spectre de la sécheresse est déjà là. Autre inquiétude : un gel tardif qui pourrait mettre à mal la végétation et les cultures.
Et si les printemps se suivaient et se ressemblaient ? À l’image de l’année dernière, nous pourrions bien être confrontés à des situations difficiles ces prochaines semaines. Après un hiver particulièrement sec dans les régions méditerranéennes, le risque d’incendies va rapidement devenir important. Par ailleurs, avec les pics de douceur de ces dernières semaines, l’ensoleillement record du début d’année et un froid peu présent, la nature se réveille déjà. Si bien qu’en cas de gel tardif en avril, de gros dégâts pourraient affecter les cultures, comme l’année dernière…
Douceur anticyclonique en mars
Selon les derniers scénarios des modèles utilisés pour les tendances saisonnières, nous nous acheminons vers un début de printemps calme et sec avec la présence de l’anticyclone. Il devrait même s’agir d’une véritable barrière de hautes pressions s’étirant des Açores au nord de l’Europe. Ainsi, avec un flux orienté au sud-ouest, la douceur s’annonce très marquée avec un excédent de l’ordre de +1,5°C par rapport aux normales. Les gelées matinales seront rares et les après-midis s’annoncent printaniers, d’autant que l’ensoleillement sera excédentaire.
Dans ces conditions, les perturbations atlantiques auront beaucoup de mal à atteindre la France et c’est donc un temps plus sec que la normale qui prédominera avec un déficit pluviométrique de l’ordre de 20 à 30 % en moyenne mais parfois plus marqué, notamment en direction des Alpes et sur l’arc méditerranéen. Dans ces régions d’ailleurs, il conviendra de surveiller l’évolution avec les premières situations à risques pour les feux de forêts, résultat d’une sécheresse hivernale et des épisodes de mistral à répétition.
Risque de gel en avril, 1ers orages en mai
Dans la continuité du mois de mars, avril synonyme des vacances de printemps s’annonce également très anticyclonique et avec des températures supérieures aux normales de saison. L’excédent devrait tourner autour de +1°C avec les premiers pics de chaleur possibles, notamment dans le sud-ouest. Gare également au risque de gel tardif avec une végétation et des cultures plus vulnérables en raison de leur réveil précoce. Ainsi, les vignobles ou les parcelles de fruitiers pourraient bien pâtir des possibles températures négatives, notamment lorsque les nuits seront dégagées. Par ailleurs, comme en mars, les précipitations resteront déficitaires avec une accentuation probable de la sécheresse.
Le mois de mai poursuivra sur la lancée d’une douceur printanière récurrente avec un excédent de l’ordre de +1 à +1,5°C. Des pics de chaleur sont également à attendre mais qui dit chaleur à l’approche de l’été, peut aussi dire orages. Les premières dégradations électriques de la saison sont ainsi à prévoir, ce qui devrait limiter le déficit pluviométrique pour ces dernières semaines du printemps météorologique. Toutefois, dans ce type de situation, les précipitations s’avèrent souvent très inégales.
En résumé, un temps plus sec et plus chaud que la normale est prévu pour ce trimestre mars-avril-mai avec un risque de sécheresse de plus en plus marqué au fil des semaines et la crainte d’un gel tardif en avril. La fin de saison pourrait également s’avérer difficile en montagne en raison d’un enneigement déficitaire, en particulier à basse et moyenne altitude. À suivre…