Tendance saisonnière: septembre humide puis l'été indien selon notre modèle
Après un mois de septembre marqué par de fréquentes averses orageuses, les conditions météo devraient s’apaiser pour la suite de l’automne avec un probable été indien. Cette parenthèse ensoleillée et encore assez chaude pourrait ensuite laisser place à un début d’hiver en fanfare !
Après un été exceptionnel, l’un des plus secs depuis le début des relevés météo et le deuxième plus chaud depuis 1900, juste derrière 2003, le mois de septembre est pour l’instant marqué par une forte instabilité. En effet, ces derniers jours ont été marqués par de fréquents orages, apportant localement d’importantes quantités de pluie. Si ces cellules orageuses se sont accompagnées ponctuellement de phénomènes violents, elles constituent néanmoins une bonne nouvelle dans le contexte de sécheresse que nous connaissons depuis plusieurs mois.
La sécheresse recule (temporairement) en septembre
Dans la continuité de la première décade de septembre, plus chaude et surtout plus humide que la normale, le début de semaine prochaine sera marqué par un pic de chaleur exceptionnel pour la saison. Avec un flux orienté au secteur sud à l’avant de l’ex-ouragan Danielle, les températures vont connaître une hausse aussi brutale qu’intense avec des maximales de l’ordre de 35 à 39°C entre le sud-ouest et les régions centrales. La chaleur va ensuite s’atténuer au fil de la semaine, à mesure que les orages traverseront le pays. Avec un conflit de masses d’air extrêmement marqué, ils seront parfois violents. Il conviendra aussi de surveiller les cumuls de pluie localement conséquents dans les départements méditerranéens.
L’anticyclone devrait ensuite regonfler à l’horizon du week-end des 17 et 18 septembre avec un temps de nouveau plus ensoleillé et plus sec, et avec un mercure dans les normales de saison. Ces conditions calmes et plutôt agréables devraient se maintenir jusqu’à la fin du mois, si bien qu’en moyenne, septembre devrait être plus chaud que la normale mais aussi plus humide que la norme grâce aux précipitations orageuses, bien que celles-ci soient irrégulières, en quantité comme en répartition géographique.
Une fin d’année dans le froid ?
Après le répit sur le front de la sécheresse observé en septembre, les conditions pourraient se dégrader une énième fois en raison de hautes pressions omniprésentes en octobre, s’étirant depuis les Açores jusqu’à l’ouest de l’Europe. Ainsi, les précipitations seront rares, sauf dans le sud-est, où des orages devraient apporter de nouvelles précipitations, potentiellement sous forme d’épisodes cévenols ou plus largement méditerranéens. Avec un flux orienté au sud-ouest, les températures seront en moyenne situées +1 à +1,5°C au-dessus des normales de saison.
Cette anomalie thermique devrait être du même niveau pour le mois de novembre avec également le maintien d’un temps plus sec que la normale, cette fois-ci sur tout le territoire. En effet, les conditions s’annoncent stables avec un anticyclone toujours bien en place sur l’ouest de l’Europe. Dans ces conditions, les perturbations devraient être rejetées vers le nord du continent européen, entre les îles britanniques et la Scandinavie.
Et c’est aussi un temps anticyclonique qui devrait nous accompagner pour le début de l’hiver météorologique - le 1er décembre - avec des hautes pressions qui devraient cette fois former une véritable barrière depuis les Açores jusqu’en Scandinavie. Ainsi, un flux de nord-est pourrait dominer, garantissant un temps sec mais surtout froid avec de fréquentes gelées. Cette situation météorologique pourrait aussi être propice à l’installation d’une vague de froid, à confirmer lors des prochaines actualisations. La tendance pour l’hiver sera d’autant plus importante cette année que tout le continent est touché par une crise énergétique majeure.