Prévisions saisonnières : quelle tendance météo pour mars, avril et mai ?
Alors que cet hiver est moins froid qu’initialement envisagé, à quoi doit-on s’attendre pour le printemps ? Le trimestre mars-avril-mai sera-t-il plus chaud que la normale ? Quid d’un nouveau risque de sécheresse ? On fait le point avec les dernières tendances saisonnières.
En ce début février avec une météo particulièrement calme qui est d’ailleurs partie pour durer selon les dernières prévisions, projetons-nous vers le printemps météorologique qui débutera officiellement le 1er mars pour se terminer le 30 mai prochain. Les derniers scénarios émis par le modèle européen ECMWF et sur lesquelles nous nous basons principalement pour élaborer nos tendances à 3 mois viennent de sortir. Rappelons toutefois que leur fiabilité demeure assez limitée, preuve en est de la tendance de cet hiver qui ne s’est pas vérifiée. Alors qu’il avait été annoncé comme froid, l’anomalie de température demeure positive à ce jour. À l’inverse, les prévisions de l’été 2022 se sont avérées exactes.
Un mois de mars humide et potentiellement agité
Après un mois de février dominé par les hautes pressions avec à la clé un temps très sec et légèrement plus doux que la normale, mars devrait être synonyme du retour des perturbations atlantiques. Ainsi, il est envisagé à cette échéance une pluviométrie mensuelle excédentaire dans la plupart des régions, exception faite du Roussillon. Avec un flux le plus souvent orienté au secteur ouest, les températures qui accompagneront les perturbations seront situées dans les normales de saison. Cela signifie que de petites gelées matinales resteront possibles alors que le risque de grand froid sera nul. L’après-midi, les maximales resteront également proches des valeurs dites de saison.
Dans ces conditions, des chutes de neige pourront affecter les reliefs, le plus souvent à moyenne ou à haute altitude. Il n’est toutefois pas exclu que les flocons s’invitent à plus basse altitude, notamment en cas de passage temporaire du flux au secteur nord-ouest. Cela devrait ainsi permettre une fin de saison sans stress pour nos montagnes, après un début d’hiver difficile, marqué par une très grande douceur et l’absence de chutes de neige. Des précipitations excédentaires pour débuter le printemps constituent également une bonne nouvelle pour retarder l’apparition d’une éventuelle sécheresse, d’autant plus que les perturbations sont particulièrement discrètes en ce mois de février.
Vers un yo-yo des températures en avril ?
Le mois d’avril pourrait bien renouer avec les hautes pressions. L’anticyclone, après avoir déserté le pays durant quelques semaines, devrait faire son grand retour. Si les premiers pics de grande douceur voire de chaleur pourraient se produire avant la deuxième quinzaine, gare aux gelées tardives. En effet, avec un ciel nocturne dégagé, les températures peuvent rapidement baisser, dès qu’une masse d’air froid survole le pays. Comme lors des printemps précédents, la crainte d’un gel tardif sur les cultures pourrait ainsi bien être d’actualité… Sur la totalité du mois, l’excédent thermique atteindrait +0,5°C tandis que les précipitations seront plus largement déficitaires dans les régions de l’ouest.
Dans la continuité d’avril, les précipitations se montreront discrètes en mai également. Les hautes pressions devraient s’étirer des Açores jusqu’à la Scandinavie, formant une véritable barrière face aux perturbations atlantiques. Le temps sera donc plus sec que la normale, les quelques orages qui pourront se produire ne devraient pas suffire à inverser la tendance. Côté températures, les valeurs se situeront entre +0,5°C et +1°C au-dessus des normales de saison avec les premières fortes chaleurs de la saison qui pourront se produire. La sécheresse pourrait également assez vite faire parler d’elle à l’approche de l’été… À suivre de près !