Tendance météo pour le printemps : douceur ou coup de froid tardif ?
Après avoir connu l’un de ses hivers les plus chauds, la France va-t-elle vivre également une période de grande douceur ces prochains mois ou doit-on craindre au contraire un coup de froid tardif ?
Le printemps, c’est (déjà) ce dimanche ! En tous cas, d’un point de vue météorologique car pour entrer officiellement dans la saison astronomique (printemps calendaire), il faudra patienter jusqu’au vendredi 20 mars. Les dernières tendances saisonnières réalisées pour la période hivernale et le trimestre décembre-janvier-février avaient vu parfaitement juste avec une douceur récurrente et des pluies excédentaires.
Auront-elles également raison pour le trimestre à venir ? Quoiqu’il en soit, les différents modèles météo proposent des scénarios très proches avec des températures à nouveau supérieures aux moyennes de saison. En revanche, si le début du mois de mars s’annonce très humide, la situation devrait changer pour la suite avec la prédominance de l’anticyclone qui apportera alors un temps stable et plus sec.
Mars contrasté, avril sec et doux
Après le coup de fraîcheur et les quelques chutes de neige observées en plaine ces derniers jours, les températures repartent à la hausse pour débuter ce mois de mars. Ainsi, les valeurs seront de saison ou légèrement supérieures aux normales durant la 1ère décade avec un flux d’ouest dominant, synonyme de pluies fréquentes. Les perturbations vont en effet se succéder avec à nouveau de fortes rafales de vent. Dans ces conditions pour les reliefs, la neige ne tombera qu’à haute altitude sur les Alpes et les Pyrénées.
La situation changera à l’approche de la mi-mars avec le retour des hautes pressions. L’anticyclone, en retrait vers les Açores depuis un bon moment, va ainsi étendre son influence jusqu’à la France, garantissant alors un temps plus sec et plus ensoleillé. Durant cette période, les températures se situeront en moyenne 2°C au-dessus des normales. Sur la totalité du mois, l’excédent devrait atteindre +1 à +1,5°C tandis que la pluviométrie sera proche de la normale dans l’ouest et en Méditerranée et inférieure du sud-ouest aux régions du nord-est.
Le mois d’avril, pour sa part, s’annonce plus stable avec une situation régulièrement anticyclonique. C’est une véritable barrière de hautes pressions qui devrait ainsi se dresser depuis les Açores jusqu’à l’Europe centrale, en passant par la France. Dans ces conditions, les précipitations seront déficitaires sur les ¾ du pays. Seul le nord-ouest devrait bénéficier d’une pluviométrie proche des normales en raison des perturbations britanniques qui seront amenées à déborder sur la Bretagne, la Normandie ou encore les Hauts-de-France.
Concernant les températures, la douceur s’invitera tout au long de ce 4ème mois de l’année en raison d’un flux orienté au sud-ouest. L’excédent devrait atteindre en moyenne +1,5 à +2°C, dans la continuité d’un premier trimestre déjà particulièrement doux. Ces températures élevées et le manque de précipitations ne permettront pas aux stations de montagne de terminer en beauté une saison malmenée à basse et à moyenne altitude où le manque de neige fut la principale caractéristique de cet hiver.
1ères chaleurs orageuses en mai
Ce printemps 2020 pourrait bien se terminer dans une ambiance estivale à en croire les derniers scénarios saisonniers. Avec un anticyclone toujours ultra-dominant, les dépressions et perturbations atlantiques n’auront pas d’autre choix que de circuler sur le nord de l’Europe. Un temps sec va ainsi s’installer sur toute la partie méridionale du Vieux Continent et sur la majeure partie du pays. Sur la totalité du mois, les précipitations seront largement déficitaires, en particulier de l’Aquitaine à la Méditerranée. Plus au nord, le déficit sera moins marqué car quelques orages pourraient déjà éclater et ainsi limiter le manque de pluie.
Côté températures, la douceur devrait bel et bien illustrer ce mois de mai avec un excédent de l’ordre de +2°C voire +2,5°C dans le sud-ouest. Dans ces régions, les premiers pics de chaleur de la saison pourraient être marqués, notamment par effet de foehn au pied des Pyrénées lorsque le vent de sud soufflera. Cette tendance à la chaleur et au temps sec est également d’ores et déjà envisagée pour l’été 2020.