Tendance météo du mois de mars : une vague de froid encore possible ?
Alors que février devrait se terminer avec un temps anticyclonique, quand sera-t-il de mars, premier mois du printemps météorologique ? Le froid est-il derrière nous ou bien l’hiver n’a-t-il pas dit son dernier mot ?
Dans moins d’une semaine, l’hiver météorologique prendra officiellement fin, après un trimestre marqué par des températures supérieures normales de saison et des précipitations déficitaires. Dans certaines régions, le déficit s’avère particulièrement marqué, comme dans le Languedoc par exemple. Ainsi, il est tombé à peine 0,8 mm de pluie depuis le 1er janvier à Sète (Hérault), soit un déficit supérieur à 99 % ! À quoi doit-on s’attendre désormais pour le printemps ? Si la sécheresse pourrait bien faire parler d’elle, le froid n’a peut-être pas dit son dernier mot…
Vers une sécheresse précoce et déjà inquiétante
Après l’intermède dépressionnaire de la mi-février, l’anticyclone sera de retour pour les derniers jours de l’hiver. Dans la continuité, le mois de mars débutera avec un temps généralement sec sous l’effet des hautes pressions positionnées entre les Açores et l’Europe centrale. Dans ces conditions, les précipitations seront rares voire inexistantes dans la moitié sud tandis qu’elles se montreront très discrètes plus au nord, au gré des perturbations britanniques qui pourront très temporairement débordées sur ces régions. Sur cette même première quinzaine, l’anomalie de températures sera proche des +2°C avec un flux orienté au secteur sud-ouest.
La deuxième partie du mois de mars ne devrait pas voir de véritable bouleversement avec le maintien d’un temps très anticyclonique. Ceci dit, les hautes pressions seront à priori positionnées sur le Proche Atlantique avec à la clé un temps plus sec que la normale sur tout le pays de manière homogène, les perturbations étant rejetées vers le nord et le nord-ouest de l’Europe. Les températures, de leur côté, se montreront un peu moins excédentaires qu’en début de mois avec une anomalie proche de +0,5°C.
C’est donc un début de printemps doux et sec qui se dessine avec des températures situées plus d’un degré au-dessus des normales tandis que le déficit pluviométrique pourrait avoisiner -30 à -50 % selon les régions. Dans ces conditions, la crainte d’une sécheresse marquée à l’approche de l’été se renforce alors que les précipitations manquent déjà dans le sud et le sud-est du pays. Une situation qui tranche avec l’année dernière alors que la deuxième partie de l’hiver avait été particulièrement humide sur quasiment tout le pays…
Vague de froid : un risque à ne pas négliger
Si la douceur s’annonce prédominante au cours des prochaines semaines, il ne faut pas non plus négliger le risque de froid avec des gelées qui peuvent encore s’avérer marquées à cette période de l’année. Rappelons que ce risque peut être préjudiciable aux cultures et à la végétation avec des bourgeons de plus en plus précoces ces dernières années en raison des périodes douces et ensoleillées parfois durables et marquées dès la fin de l’hiver.
Concernant le froid, au-delà des simples gelées, des vagues de froid sont encore possibles à cette période de l’année. La dernière en mars date de 2005, s’étalant plus précisément du 22 février jusqu’au 10 mars. De nombreux records de froid pour un mois de mars avaient même été battus le 1er avec notamment -15°C à Romorantin, -13°C à Poitiers, -12°C à Bergerac ou encore -9°C à La Rochelle. De nombreuses chutes de neige sont également observées avec pas moins de 14 jours de neige au sol comptabilisés à Paris.
Même constat en 1971, du 4 au 8 mars cette fois-ci. C’est la seule vraie vague de froid qui ait débuté en mars, donc en dehors de l’hiver climatologique, depuis le début des relevés météo. Les minimales se sont alors abaissées jusqu’à -19°C à Luxeuil, -14°C à Saint-Etienne, -10 °C à Bordeaux et Cannes ou encore -9°C à Paris. De fortes chutes de neige ont également touché le sud-est avec 25 cm mesurés sur la Côte-d’Azur. Toutefois, le risque de connaître une véritable vague de froid est quasiment nul cette année, l’ensemble des scénarios de tendance météo à long terme s’accordant sur ce point.