Tendance avril : vers un épisode de froid tardif à risques ?
Pour la troisième année consécutive, les gelées d’avril pourraient bien faire parler d’elles avec un risque de dégâts sur les cultures et la végétation. Les précipitations, également au rendez-vous, devraient continuer à faire reculer la sécheresse.
Les années se suivent et se ressemblent… Après 2017, 2019, 2021 et 2022, voilà que 2023 pourrait également faire parler d’elle au printemps avec un froid tardif aux effets potentiellement dévastateurs. Alors que cet hiver a été plus chaud que la normale, les températures pourraient connaître un revers au cours des prochaines semaines, sous l’effet d’un flux de secteur nord ou nord-est. Les gelées devraient ainsi faire leur retour dès le début de semaine prochaine, laissant craindre des conséquences sur les cultures et la végétation, bien que moins avancées que l’année dernière. La suite de ce mois d’avril s’annonce très changeante, permettant d’améliorer la situation sur le front de la sécheresse dans de nombreuses régions.
Des gelées fréquentes en première quinzaine
C’est dans une atmosphère plus hivernale que printanière qu’avril 2023 débutera. Pour cette semaine du 3 au 9, les températures seront inférieures aux normales de saison. Entre un anticyclone sur l’Atlantique et des dépressions présentes vers l’Europe centrale, la France sera sous l’influence d’un flux oscillant entre le nord, le nord-ouest et le nord-est. De petites gelées feront ainsi leur apparition dès lundi au nord de la Loire, gagnant du terrain en direction de la vallée du Rhône et du sud-ouest au fil des jours, tout en devenant également plus marquées. Le temps sera généralement sec dans une large moitié ouest ainsi qu’en Méditerranée alors qu’il neigera en montagne à basse altitude.
Ce temps froid pourrait se maintenir durant la semaine du 10 au 16 avril avec un anticyclone se positionnant vers les îles britanniques et la mer du Nord. Dans ces conditions, le flux s’orienterait à l’est, asséchant ainsi la masse d’air de l’Atlantique au nord-est tandis que de l’air plus humide concernera le sud-est et la Corse. Avec des valeurs de l’ordre de 3 ou 4°C inférieures aux normales de saison en moyenne, le risque de gel sera encore fort durant cette période et ce, sur une grande partie du territoire. L’inquiétude pourrait ainsi grandir chez les viticulteurs ou les arboriculteurs notamment.
Confirmation d’un printemps plutôt humide
La deuxième quinzaine d’avril s’annonce moins froide mais aussi plus humide. Les hautes pressions s’éloignant, les dépressions se rapprocheront du pays. Avec un flux s’orientant parfois au secteur sud ou sud-ouest, les températures repasseront au-dessus de la normale au cours de la semaine du 17 au 23 avril. Il fera donc doux voire très doux mais le temps ne sera pas durablement calme puisque les perturbations parviendront à traverser le pays, apportant alors des pluies salvatrices pour la nature, après un hiver particulièrement sec. Les précipitations seront proches de la normale durant cette période.
Elles se montreront possiblement encore plus présentes entre le 24 et le 30 avril avec des basses pressions situées sur l’ouest de l’Europe. L’instabilité sera donc de mise avec des précipitations fréquentes de l’ouest aux régions de l’est. Avec ce temps plus humide que la normale, les températures seront proches de la normale, sans excès. En résumé, ce mois d’avril pourrait s’avérer plus froid que la normale à l’échelle nationale, ce qui mettrait fin à une série record de 14 mois consécutifs plus chaud que la normale, mais aux conséquences potentiellement négatives sur la végétation. À suivre de près…