Tendance à long terme : vers l’arrivée brutale de l’hiver en France la semaine prochaine ?
Alors que des records de chaleur mensuels sont battus depuis le début de la semaine dans le sud du pays, voilà que l’hiver pourrait s’installer plus vite que prévu dans de nombreuses régions…
En cette mi-novembre, la météo n’est pas encore à l’heure d’hiver. Entre les pluies automnales à répétition et la fonte du manteau neigeux provoquant des inondations, que ce soit dans le Pas-de-Calais pour la première raison ou en Haute-Savoie pour les deux, et les records de chaleur mensuels battus dans plusieurs départements du sud, les conditions s’avèrent très agitées. La seule consolation, à l’heure actuelle, nous vient du thermomètre qui affiche un niveau (nettement) supérieur à la normale. Mais cela pourrait changer sous peu, des signaux annonçant l’arrivée de l’hiver commencent ainsi à apparaître…
Une première descente d’air polaire à surveiller
En début de semaine, les différents modèles de prévision à long terme s’accordaient pour annoncer l’arrivée brutale de l’hiver dans le courant de la semaine prochaine. Depuis, les scénarios sont moins tranchés mais des signaux de temps froid sont malgré tout présent à l’horizon de la deuxième partie de semaine prochaine. Des gelées pourront alors toucher les zones de montagnes et de plateaux, ce qui est tout à fait normal à cette période de l’année.
Mais c’est surtout durant le week-end des 25 et 26 novembre que la situation pourrait réellement changer avec l’arrivée d’un air de plus en plus froid par le nord du territoire, dans un flux orienté au secteur nord-nord-est. Quelques gelées se produiraient alors dans le quart nord-est ou encore dans l’intérieur de la Normandie. Ce temps froid pourrait ensuite se généraliser en début de semaine suivante. Dans le même temps, le mercure aura beaucoup de mal à progresser en cours de journée, à tel point que les valeurs resteront proche de 0°C aux heures les plus chaudes depuis l’Auvergne-Rhône-Alpes jusqu’au Grand Est.
Ces températures hivernales, selon la majorité des scénarios, s’accompagneront d’un temps humide synonyme de chutes de neige à basse altitude, voire jusqu’en plaine. Toutefois, la prudence doit rester de mise en raison d’une échéance lointaine pour cette prévision qui demeure encore très incertaine. Rappelons également que la neige est l’un des phénomènes, avec les orages, qui est difficile à prévoir plusieurs jours à l’avance, en particulier lorsque ces flocons tombent à la fin de l’automne.
Un avant-goût d’hiver qui voudrait dire quoi ?
Si un temps froid voire très froid venait à s’installer d’ici une dizaine de jours, cela n’aurait rien d’exceptionnel. Il y a tout juste quatre ans à la mi-novembre, plusieurs départements du centre-est étaient placés en vigilance orange en raison de "chutes de neige importantes et précoces dans la saison et dans des proportions inhabituelles pour la région". Des cumuls de l’ordre de 10 cm à l’aéroport de Lyon Saint-Exupéry et à Saint-Etienne et jusqu’à 40 cm dans le Vivarais étaient alors relevés. Or, l’hiver qui a suivi s’est avéré particulièrement doux. Il est même devenu l’hiver le plus chaud en France depuis le début des relevés en 1900 avec une anomalie de l’ordre de +2,7°C par rapport à la normale !
L’arrivée précoce du froid n’est donc pas forcément synonyme d’un hiver froid, bien au contraire. Nos dernières tendances saisonnières vont d’ailleurs plutôt dans le sens de la douceur pour les mois de décembre, de janvier et de février avec des excédents thermiques dépassant parfois les deux degrés et avec une humidité persistante. À suivre au cours des prochaines semaines…