Quand pleuvra-t-il enfin ? La Niña déclenchera une saison de fortes pluies cet été dans ce pays qui a tant besoin d'eau
Ce que tout le Mexique veut savoir, c'est quand les pluies arriveront-elles ? Nous avons connu une vague de chaleur extraordinaire qui se poursuivra jusqu'en mai, mais avec l'arrivée de La Niña, la situation changera rapidement au cours de l'été.
Tous les modèles simulant les conditions à long terme s'accordent sur le développement de La Niña, un Atlantique plus chaud, un cisaillement du vent plus faible et tout cela se combinant pour une saison d'ouragans plus active dans l'Atlantique et de fortes pluies au Mexique, nous devons nous préparer !
La Niña est attendue pour l'été
La circulation troposphérique se modifie progressivement, ce qui a déjà généré les premières remontées d'eau dans le Pacifique équatorial centre-est, de la côte du Pérou au sud du Mexique, entraînant l'affaiblissement d'El Niño, qui prendra fin dans les semaines à venir.
En temps voulu, nous sommes déjà dans une phase neutre avec une anomalie proche de 0 °C, mais la moyenne mensuelle officielle est toujours supérieure à 0,5 °C, ce qui signifie qu'un faible El Niño est toujours en vigueur.
Selon les scénarios à moyen et long terme, à la fin du mois de mai et au début du mois de juin, les vents d'est sur le Pacifique s'accéléreront, provoquant l'émergence d'eaux profondes très froides, ce qui entraînera l'effondrement d'El Niño, qui passera à une brève phase de neutralité avant d'atteindre officiellement La Niña en juin.
La circulation mondiale s'en trouvera également modifiée : le Pacifique se refroidira, les vents de l'Atlantique perdront de leur intensité et les précipitations seront plus abondantes en Amérique centrale, y compris au Mexique. La Niña sera présente tout au long de l'été et au moins jusqu'au printemps 2025, avec une forte intensité estimée.
Prévisions pour les mois à venir : fortes pluies !
Nous pourrions connaître des changements très radicaux, passant de cette sécheresse avec une crise majeure de l'eau due aux conditions météorologiques, mais surtout à la surpopulation, qui utilise le liquide vital pour ses besoins, à une situation de pluie abondante avec des cyclones.
Mai : déficit important dû à El Niño
Pendant que ce phénomène se dissipe, nous continuerons à connaître une pénurie de précipitations, en raison des anticyclones constants qui inhibent sa formation, bien que finalement la troposphère soit devenue instable, soutenue par le relief et la chaleur pour générer de violentes tempêtes, sans que cela suffise à atténuer la sécheresse.
Cependant, au cours de la deuxième quinzaine, les modèles montrent des scénarios avec l'interaction d'un front froid sur le pays et d'un éventuel premier cyclone éloigné de la côte pacifique, provoquant des précipitations sur les états du nord-est, du centre, de l'est, du sud-est et d'une partie de l'ouest. Ce phénomène sera surveillé.
Juin : début des changements
Les systèmes tropicaux se renforceront dans l'Atlantique tropical et les Caraïbes, ainsi que dans le golfe de Tehuantepec, provoquant de fortes précipitations (50-200 mm au-dessus de la normale) entre Yucatan, Quintana Roo, Campeche, Chiapas, Tabasco, Oaxaca, Morelos, le sud de Veracruz et Puebla et l'est de Guerrero.
Un déficit important se dessine sur l'ouest et le long de la Sierra Madre Occidental entre Sonora, Chihuahua, Sinaloa, Durango, Nayarit, Jalisco, Colima, Michoacán et Guerrero avec jusqu'à 200 mm en dessous de la normale ; entre le Bajío, la Vallée du Mexique, le nord, le nord-est et l'est, le déficit peut être plus faible avec des précipitations occasionnelles.
Juillet-septembre : le temps de l'action !
Les modèles montrent un type de trajectoire d'anomalie, de l'Atlantique tropical à travers les Caraïbes et vers le Mexique avec des précipitations abondantes. En juillet, une grande partie du pays aurait des précipitations supérieures à la normale avec 25 à 150 mm, à l'exception de la Baja Californias, Sonora, Sinaloa et des côtes de Nayarit à Michoacán.
Le mois d'août pourrait être le mois le plus pluvieux, comme le montrent presque tous les modèles, y compris le CEPMMT. Des anomalies de 100 à 250 mm sont probables à Coahuila, Nuevo Leon, Tamaulipas, Huasteca de San Luis Potosi, Hidalgo, Puebla, Veracruz, ainsi que du sud de Sinaloa au Chiapas.
Du Bajío à la vallée du Mexique, on prévoit des précipitations supérieures à la normale de 25 à 100 mm, bien qu'un déficit de 25 à 100 mm soit attendu dans les états du nord-ouest. Le mois de septembre devrait se poursuivre avec des précipitations dans les états à anomalie positive, estimant 50 à 150 mm de précipitations supplémentaires.
Quels sont les systèmes qui apporteront de fortes précipitations ?
Le vent de cisaillement qui empêche la formation de systèmes nuageux ou les dissipe serait très faible, ce qui est courant sous La Niña, rendant la troposphère propice à la formation de nuages. En outre, la mer Atlantique serait plus chaude, ce qui fournirait de la vapeur d'eau pour générer des nuages.
La circulation de l'anticyclone des Açores pourrait jouer un rôle important dans la saison des ouragans, en se prolongeant vers le Mexique, « acheminant » ces cyclones à proximité ou au-dessus du pays. La zone de convergence intertropicale, une ceinture de pluie située à l'équateur, affecterait le sud du Mexique.
Recommandations ou suggestions
Il est important de disposer d'un plan d'urgence qui permette de savoir comment agir en cas de précipitations extrêmes et/ou de cyclone tropical, en identifiant les itinéraires d'évacuation, les abris, ainsi que l'entretien de la maison, en ayant des documents importants à portée de main, entre autres.
Nous devons être conscients de notre environnement : lieux d'inondation, proximité d'une rivière, végétation dangereuse, drainage saturé, etc. Tout cela est important pour ne pas être pris au dépourvu en cas d'urgence. Meteored assurera le suivi de cette question.