Printemps : à quand la 1ère vague de douceur ou de chaleur ?
Si nous sommes de plus en plus confrontés à des hivers courts, c’est aussi parce que les vagues de douceur et de chaleur sont de plus en plus précoces. À quoi doit-on s’attendre ces prochains mois ? Le point sur les dernières tendances du printemps.
Alors que la sécheresse inquiétait avant même la fin de l’hiver, les tendances saisonnières ne se voulaient pas particulièrement rassurantes avec un printemps chaud et sec envisagé jusqu’à la semaine dernière. Seulement voilà, les modèles prévisions ont revu leurs scénarios et ce, de manière unanime. C’est désormais un début de printemps plus normal qui est prévu, au niveau des températures et surtout concernant les précipitations. Au sujet du mercure justement, c’est aussi l’occasion de s’intéresser aux vagues de douceur et de chaleur de plus et plus précoces ces dernières années.
Mars doux et humide, avril et mai plus secs
Après un premier week-end de mars marqué par le retour des gelées dans de nombreuses régions, un flux de secteur sud-ouest s’installera la semaine prochaine apportant de la douceur mais aussi et surtout de la pluie avec le retour des dépressions atlantiques, une bonne nouvelle sur le front de la sécheresse. Cette situation devrait perdurer jusqu’à l’équinoxe de printemps avant l’installation de l’anticyclone pour la dernière décade, synonyme d’un temps plus ensoleillé mais aussi assez frais le matin. Sur la totalité du mois, les précipitations seront normales voire excédentaires dans l’ouest mais encore déficitaires en Méditerranée tandis que les températures seront légèrement supérieures aux normales.
En avril, ne te découvre pas d’un fil ? Il faudra en effet se méfier des éventuelles gelées tardives car avec une probable situation de blocage anticyclonique, c’est un temps sec qui dominera. Or, à cette période de l’année, les nuits dégagées favorisent encore l’apparition de gelées. En revanche, en cours de journée, l’atmosphère se réchauffera grâce au soleil avec une certaine douceur. En fonction de l’orientation du vent, il n’est pas exclu que les premières chaleurs de l’année apparaissent dans le sud-ouest. Avec ce genre de configuration, les précipitations seront déficitaires sur tout le pays avec peu ou pas de perturbations attendues.
En mai, la météo fera ce qu’il lui plaît ! Comme les années précédentes, des orages pourraient bien venir jouer les trouble-fêtes, ne remettant toutefois pas en cause l’impression de beau temps avec du soleil dominant et des températures qui pourront ponctuellement s’emballer, notamment lorsque le flux s’orientera au secteur sud ou sud-ouest. Malgré un mois de mars plus humide que prévu, la sécheresse pourrait bien rapidement devenir inquiétante dans de nombreuses régions, à suivre de près…
Vague de douceur possible en février, 1ères chaleurs en mars
Ces dernières années, la douceur s’est parfois invitée très tôt au printemps et même parfois en hiver. Nombreux sont ceux qui se souviennent de cette deuxième quinzaine de février 2019. Une grandie partie de l’Europe dont la France est enveloppée d’une masse d’air exceptionnellement doux, à tel point que 12 pays européens battent leur record de chaleur national pour un mois de février ! En France, on déjeune en terrasse un peu partout dès la mi-février avec souvent 20°C ou plus. La valeur la plus élevée est atteinte à Eus (Pyrénées-Orientales) le 27 février avec quelque 27,7°C ! Des dizaines de records de chaleur sont battus.
Si des pics ou des vagues de douceur sont possibles avant même la fin de l’hiver, il faut en revanche attendre le mois de mars et plutôt la fin du mois pour voir apparaître un peu partout en France des valeurs supérieures à 25°C synonymes alors de chaleur. Les records datent d’ailleurs souvent des derniers jours du mois, juste après l’équinoxe de printemps voire après le passage à l’heure d’été. À Paris, il est de 25,7°C et a été enregistré le 25 mars 1955. Même constat à Strasbourg avec 25,7°C mesurés le 28 mars 1989, à Tours avec 26,4°C le 25 mars 1955, à Lyon avec 25,7°C le 22 mars 1990 ou encore à Toulouse avec 28,3°C le 28 mars 1897 pour ne citer que quelques exemples.