Prévisions saisonnières : vers un été très chaud ?

Alors que la chaleur est nettement de retour depuis quelques jours sur la France, et que l’été arrive à grands pas, il est temps de faire un point sur les projections saisonnières à long terme.

Comme toujours avec les prévisions saisonnières, ces projections sont à considérer avec beaucoup de prudence car elles sont établies sur des mailles géographiques très larges et sur de longues périodes.

Pour cet été 2020, la majorité des projections sont en faveur de températures au-dessus des normales de saison, et de précipitations plutôt déficitaires, avec des nuances entre les régions. Éléments d’explications.

Une chaleur récurrente

Si l’été ne débute officiellement que le 20 juin, il est coutumier de considérer l’ensemble du mois de juin comme faisant partie de l’été météorologique, une période de trois mois qui s’étend de juin à août. C’est cette période que nous allons analyser dans les projections ci-dessous.

Concernant le premier mois de l’été météorologique, le mois de juin, tous les scénarios sont d’accord pour le considérer comme probablement beaucoup plus chaud que la normale. Les hautes pressions devraient largement dominer tout le mois, entraînant des excédents de températures, particulièrement sur les régions septentrionales.

Dans la lancée du mois de juin, le mois de juillet devrait se poursuivre sous des conditions plus chaudes que la normale. L’excédent de température serait plus notable sur les régions du nord et de l’est. Enfin, le mois d’août serait possiblement moins excessivement chaud que juin et juillet, mais avec des températures globalement au-dessus de la normale malgré tout.

L’empreinte du changement climatique est indéniable dans ces étés qui deviennent de plus en plus chauds, et les projections saisonnières se sont rarement fourvoyées les précédentes années concernant le facteur température. En revanche, cela ne veut pas forcément dire qu’il y aura une ou plusieurs canicules durant l’été. Ces périodes de chaleur extrême ne sont pas possibles à prévoir à l’avance. Néanmoins, elles sont de plus en plus fréquentes au fil du temps...

Une sécheresse identique à 2019 ?

Les projections de précipitations sont plus difficiles à mettre en évidence que les projections de températures, en raison de la multiplicité de facteurs qui entrent en compte.

Pour le mois de juin, il est attendu une situation telle que les hautes pressions, situées sur les hautes latitudes, entraîneraient une situation plus orageuse sur la moitié sud de la France. Les précipitations devraient donc être assez fréquentes au sud, et plus rares au nord.

Juillet pourrait être le mois le plus sec de l’été, avec très peu de précipitations excepté sous orages, encore une fois plutôt sur les régions du sud. Le mois d’août ne devrait guère être différent, avec des précipitations encore assez rares, surtout en allant vers le nord-est du pays.

Ces projections ne sont pas rassurantes dans la mesure où c’est justement dans le nord-est et le centre-est de la France que la sécheresse des sols actuellement est la plus importante.

La récurrence des hautes pressions cet été semble aller dans le sens d’une sécheresse agricole inévitable sur les régions de l'est, mais peut-être pas au même point que 2019. L'année dernière, contrairement à cette année, l'hiver avait également été très sec...