Précipitations abondantes cette semaine : où va-t-il le plus pleuvoir en France ? Des inondations à craindre ?
Avec la proximité immédiate d'un système dépressionnaire cette semaine, le temps est particulièrement humide. Les cumuls s'annoncent localement importants, notamment dans le sud et l'est du territoire.
Nous sommes au cœur du printemps et pour l'heure, les périodes anticycloniques durables ont été bien rares... Cette semaine illustre parfaitement la situation que l'on connaît depuis des semaines voire des mois avec la proximité immédiate d'un vaste système dépressionnaire. Celui-ci va stationner toute la semaine, apportant ainsi une humidité récurrente avec des cumuls devenant parfois importants. Localement, des inondations pourraient ainsi se produire au cours des prochains jours...
Vers des risques d'inondations du sud au centre-est
En mai, la pluie va faire ce qu'il lui plaît ! En tous cas, les premiers jours de ce nouveau mois s'annoncent très humides. Jusqu'en milieu de semaine, un axe pluvieux et parfois orageux stagnera du Midi méditerranéen jusqu'au Bassin parisien. Ainsi, entre l'est de l'Occitanie, une partie de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de l'Auvergne-Rhône-Alpes, jusqu'au Centre-Val de Loire et en remontant vers l'Île-de-France, il tombera régulièrement entre 40 et 60 mm. Localement, les cumuls approcheront même des 100 mm sur les Cévennes.
Les départements alpins seront également bien arrosés tandis qu'il neigera abondamment au-dessus de 2000 à 2200 mètres d'altitude. Ailleurs, le parapluie pourra également vous être utile avec des averses qui pourront se produire à un moment ou à un autre, à l'image de la journée de jeudi. Puis, pour le week-end, de nouvelles perturbations atlantiques sont attendues.
Elles devraient également ponctuer le début de semaine prochaine, repoussant ainsi l'amélioration un temps évoquée. Avec de tels cumuls attendus et dans un contexte de sols parfois proches de la saturation, des inondations pourraient se produire localement, notamment entre le golfe du Lion et le centre-est, c'est-à-dire là où les cumuls les plus importants sont modélisés.
Le spectre d'une sécheresse estivale s'éloigne
La seule bonne nouvelle de cette situation concerne le Languedoc et surtout le Roussillon qui ne passent pas au travers de cette énième dégradation alors que ces secteurs souffrent d'une sécheresse record. Dans les autres régions, le spectre d'un manque d'eau important cet été s'éloigne. Contrairement aux années précédentes, nous allons aborder la saison estivale avec des nappes phréatiques à de hauts niveaux voire même rechargées à 100 %.
Même si nos tendances saisonnières envisagent un trimestre juin-juillet-août "plus chaud et plus sec" que la normale, le risque de connaître une situation extrême de ce côté-là est très faible cette année, d'autant que l'humidité devrait nous accompagner jusqu'à la mi-mai au moins...