Ponts du mois de mai : va-t-il faire beau et chaud cette année ?
Après deux années avec peu de ponts en mai (les 1er et 8 mai tombant le week-end), 2023 s’annonce plus généreux avec pas moins de 4 week-ends prolongés le mois prochain. Le soleil et la chaleur seront-ils au rendez-vous cette année ?
Si l’hiver dernier a été dominé par des situations de blocages anticycloniques synonymes de temps anormalement sec et ensoleillé, le printemps est lui, beaucoup plus instable. Le mois de mars a ainsi été marqué par des précipitations abondantes avec la présence d’un flux océanique tandis qu’en avril, ce sont les averses qui sont au rendez-vous avec la présence de gouttes froides dans les parages de la France, à l’image d’ailleurs du week-end à venir. Ces petites dépressions pourraient bien jouer les trouble-fêtes pour les ponts du mois de mai…
Un anticyclone souvent éloigné en mai ?
Dans la lignée de la fin avril, le pont du 1er mai s’annonce contrasté entre les hautes pressions présentes en Méditerranée et les dépressions stationnant sur l’Atlantique. S’il fera plutôt doux voire même un peu chaud au sud, le ressenti ne sera pas du tout le même entre les régions septentrionales et méridionales, en raison du risque de précipitations. Le temps devrait être ainsi généralement sec des Pyrénées à la Méditerranée tandis que le ciel sera bien plus menaçant ailleurs, à savoir de l'ouest jusqu'aux frontières de l'est.
Et si le pont du 8 Mai était le plus ensoleillé du mois ? C’est possible au regard des dernières tendances qui tablent sur le retour des hautes pressions à cette période, synonymes d’un temps sec et ensoleillé pour tout le monde, aussi bien au nord qu’au sud. Avec un flux continental, les températures seront en moyenne proches des normales de saison, c’est-à-dire un peu fraîches le matin mais douces voire très douces l’après-midi. Avantage aux régions du sud qui profiteront d’après-midi aux allures estivales.
Si les derniers ponts de la série, à savoir l’Ascension (18 au 21 mai) et la Pentecôte (27 au 29 mai) n’ont lieu que dans un bon mois, il est déjà possible d’analyser la tendance délivrée par les modèles à très long terme. Ceux-ci penchent pour des conditions météo assez instables, toujours en liaison avec de possibles gouttes froides. Elles apporteraient alors de l’humidité, pas forcément tous les jours mais le risque sera présent à un moment ou un autre du week-end tandis que les températures seront dans les normales, sans plus. Elles pourraient remonter dans la moitié sud pour le dernier week-end de mai, à la faveur de l’éloignement de la dépression.
Le grand écart des températures
Vous l’avez compris : on se dirige tout droit vers un mois de mai instable, à l’image de ce qu’est avril, ce qui avait d’ailleurs été annoncé dans nos dernières tendances saisonnières. La faute aux fameuses gouttes froides, ces petites dépressions avec de l’air froid en altitude qui, lorsqu’elles viennent stationner sur l’Europe de l’ouest ou à proximité, déstabilisent la masse d’air. En conséquence, des orages et des averses peuvent se développer de manière plus ou moins diffuse.
Par ailleurs, la position exacte de ces gouttes froides sera déterminante pour obtenir la température. Si elles sont présentes sur l’Atlantique, la France se situera alors en plein flux de sud avec des températures chaudes tandis que si elles se positionnent en plein sur le pays, il fera alors frais voire froid pour la saison. Des ressentis totalement différents prévisibles à seulement quelques jours de l’échéance…