Nouvelle goutte froide ce week-end en France : dans quelles régions les dernières prévisions sont-elles inquiétantes ?

Alors qu'une goutte froide va s'isoler ce week-end à proximité de la France, de nouvelles intempéries sont attendues. Quelles régions seront les plus touchées ? Doit-on craindre des inondations comme la semaine dernière ?

Le répit aura été de courte durée… Après un milieu de semaine agréablement ensoleillé, voilà que les conditions se dégradent de nouveau sous l’influence d’une dépression irlandaise. Celle-ci va progressivement s’isoler dans les parages de la Péninsule Ibérique au cours du week-end, ce qui aura pour effet de fortement dégrader le temps en Méditerranée.

Cette goutte froide va ainsi tournicoter entre l'Espagne et le Maroc au cours des prochains jours, faisant remonter de fortes précipitations en direction du Languedoc, des Cévennes, de la Provence ou encore de la Côte d'Azur. Cette nouvelle période d’intempéries qui s'ouvre intervient une semaine seulement après le violent épisode cévenol ayant inondé de nombreuses communes du sud du Massif Central et du Lyonnais.

Attention aux ruissellements sur la Côte d'Azur

Alors que de petites averses localement orageuses se sont développées dans le sud-est de manière anarchique jeudi, la situation s'est fortement dégradée dans le Var au cours de la nuit passée. Un orage stationnaire a ainsi apporté près de 200 mm de pluie dans le secteur de Vidauban, à l'ouest de Fréjus, dont 91 mm en seulement 24 minutes ! Avec de telles intensités, l'Aille, le cours d'eau qui traverse la ville, a connu une crue-éclair majeure avec une cote passant de 2 mètres en milieu de nuit à plus de 8 mètres à 6h30.

Ce flux de secteur sud va continuer à faire remonter des pluies depuis la Méditerranée en direction de ce secteur et plus largement en direction de tous les départements du sud-est. Les précipitations seront orageuses et parfois intenses. Localement, les cellules pourront s’avérer stationnaires et générer alors des cumuls importants en peu de temps. Dans des villes comme Nice, Cannes ou Mandelieu-la-Napoule notamment, le risque de ruissellements est important en raison d’une urbanisation massive et donc problématique. Au cours de la nuit de vendredi à samedi, les précipitations auront tendance à se généraliser à tous les départements du sud-est.

La journée de samedi est à surveiller de près en raison de la généralisation et du renforcement des précipitations dans le sud-est.
La journée de samedi est à surveiller de près en raison de la généralisation et du renforcement des précipitations dans le sud-est.

Les pluies se renforceront alors, en particulier sur le relief cévenol ainsi qu’entre le littoral du Var et celui des Alpes-Maritimes. Elles se maintiendront toute la journée et jusque dans la nuit de samedi à dimanche. Au cours de cet épisode qui durera entre 36 et 48 heures en fonction des secteurs, les cumuls atteindront généralement 150 à 200 mm sur le sud des Cévennes et jusqu’à 300 mm sur le sud du Var et plus localement dans les Alpes-Maritimes. Outre les ruissellements sous les plus forts orages, des crues voire des inondations seront possibles.

Les Cévennes sous très haute surveillance

Si l’inquiétude est de mise pour la Côte d’Azur au cours des prochains jours, les habitants sinistrés par les inondations de la semaine dernière peuvent être rassurés. Les pluies attendues d’ici ce week-end s’apparentent davantage à un épisode méditerranéen que cévenol, et ne concerneront donc par les zones touchées la semaine dernière.

Ainsi, les cumuls attendus entre le Lyonnais et le nord de l’Ardèche n’excèderont pas 20 à 40 mm. En revanche, la prudence devra être de mise sur le sud des Cévennes. Bien que moins touchés par les pluies de la semaine dernière, les sols de ce secteur sont gorgés d’eau et le risque d’inondations est réel pour ces prochains jours.

En début de semaine prochaine, les pluies se focaliseront essentiellement sur le sud du Languedoc et sur le Roussillon. S’il est encore trop tôt pour prévoir précisément les quantités de pluies attendues, elles constituent d’ores et déjà une bonne nouvelle pour ces régions touchées une sécheresse inédite depuis près de trois ans.

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