Le froid et la neige vont-ils encore s'inviter d'ici la fin du mois ?

Un redoux net et généralisé s’est mis en place ces dernières heures après la descente d’air polaire à l’origine des gelées marquées et des records de froid observés entre dimanche et mardi. Comme l’année dernière à la même époque, les dégâts sur les cultures sont parfois importants malgré les moyens mis en œuvre par les viticulteurs et les arboriculteurs. Désormais, l’hiver est-il définitivement derrière nous ou doit-on craindre une énième offensive du froid ou de la neige d’ici la fin du mois ?

Nouveau risque neigeux en fin de semaine

La hausse des températures constatée ces dernières heures est parfois spectaculaire avec plus de 10°C gagnés en 24 heures. Le risque de gelées a totalement disparu des plaines dans la nuit de mardi à mercredi, grâce au retour du flux d’ouest et des nuages. Ces derniers sont porteurs de pluies dans un premier temps éparses, avant de se renforcer entre jeudi et vendredi. Les cumuls seront d’ailleurs conséquents dans le centre-ouest (Vendée, Poitou-Charentes, Limousin), dans le nord-est (Ardennes, Champagne) et sur les contreforts ouest des reliefs.

Bonne nouvelle pour la fin de semaine : retour des perturbations atlantiques avec de bons cumuls de #pluies à prévoir, en particulier sur l'une des régions les plus touchées par la #sécheresse depuis l'automne : le #Poitou-#Charentes avec de 50 à 70 mm loc. possibles... @LCI pic.twitter.com/MVu692Q0it

— Guillaume Woznica (@GWoznica) April 5, 2022

Le vent s’annonce également fort jeudi et vendredi avec des rafales jusqu’à 90 km/h dans les terres et dépassant les 100 km/h sur les côtes. Ce temps automnal s’accompagnera de douceur avec des valeurs sensiblement supérieures aux normales de saison. Mais gare aux mauvaises surprises vendredi car de l’air froid va s’infiltrer au nord de la Seine quand la perturbation traversera le pays, à tel point que la neige pourrait bien remplacer la pluie, du moins temporairement.

Les paysages ne devraient toutefois pas blanchir, à l’inverse de la fin de semaine dernière, puisqu’ils auront été détrempés par la pluie et la température sera légèrement positive. Néanmoins, entre le Pays de Caux, les Flandres, les plateaux picards et les Ardennes, vous devriez voir les flocons à nouveau voltiger, dans une atmosphère très ventée. Quelques giboulées neigeuses pourront ensuite se produire dans l’est samedi matin, avant le retour de l’anticyclone à partir de dimanche. À noter aussi le retour de quelques gelées au réveil dans le nord et le nord-ouest samedi puis dans une large moitié est dimanche mais de faible intensité, avec de -2 à 0°C sous abri.

Vers des conditions printanières en 2^ème quinzaine ?

Dans la lignée d’un après-midi dominical doux et ensoleillé, le début de semaine prochaine s’annonce printanier avec l’installation d’un flux de secteur sud. Ainsi, le soleil dominera largement avec une douceur s’accentuant en cours de journée, le mercure affichant jusqu’à 25°C voire plus dans le sud-ouest. Mais ces conditions printanières pourraient bien être chahutées par des averses et des orages à partir de mardi prochain, essentiellement dans l’ouest et le sud.

L'essentiel des scénarios à ce jour, rapproche ce talweg atlantique de nous vers le 12-13 avril. Une dégradation orageuse à l'avant à ces dates, semble tout à fait possible, cette tendance était déjà perceptible il y a 2 jours. A voir si elle perdure. pic.twitter.com/TRdQ523LCT

— Fabien Delacour (@FabienDel69) April 3, 2022

Si cette dégradation a lieu, elle sera quoiqu’il en soit limitée et avec une baisse des températures de quelques degrés à peine. Elle ne devrait pas remettre en cause la deuxième quinzaine d’avril que les modèles de prévisions continuent d’envisager printanière avec à la clé, un temps plus sec et plus doux que la normale. Le risque de neige sera alors nul tandis que de petites gelées pourront encore de produire localement, notamment à proximité des reliefs. Néanmoins, pas de nouvelle catastrophe à prévoir avec des nuits de plus en plus courtes et des après-midi de plus en plus doux, le gel restera ainsi faible et très local.