Fortes chaleurs : vers une nouvelle canicule autour de la mi-juillet ?

Moins d’un mois après la canicule exceptionnelle de la mi-juin et ses températures à plus de 40°C, une nouvelle période de très fortes chaleurs semble se dessiner autour du 14 juillet. Mais à quoi doit-on réellement s’attendre ?

Une nouvelle canicule semble se dessiner pour la mi-juillet, avec la barre des 40°C qui pourrait être franchie dans de nombreuses régions.
Une nouvelle canicule semble se dessiner pour la mi-juillet, avec la barre des 40°C qui pourrait être franchie dans de nombreuses régions.

La météo est l’une des grandes préoccupations du moment, à quelques jours du début officiel des vacances d’été. Ainsi, sur toutes les lèvres, la question est similaire : le soleil et la chaleur seront-ils au rendez-vous sur votre lieu de villégiature ? Pour les dix prochains jours : pas d’inquiétude avec un immense anticyclone positionné à proximité du pays et qui garantira une météo ensoleillée au nord comme au sud et à l’ouest comme à l’est. Mais au-delà de la couleur du ciel, ce sont les températures qu’il va falloir surveiller avec un nouveau risque de canicule

Températures caniculaires en Méditerranée

S’il fait modérément chaud de l’Atlantique aux frontières de l’est, les valeurs sont (déjà) caniculaires dans les départements méditerranéens dont 9 d’entre eux sont d’ailleurs en vigilance jaune canicule. Le mercure affichait ainsi 39°C dans le Vaucluse dimanche après-midi puis dans le Var et en Corse lundi. Mais qui dit canicule, dit aussi chaleur nocturne… Ainsi, les thermomètres n’étaient pas redescendus en dessous de 28°C dans la nuit de dimanche à lundi en Corse-du-Sud ou encore 26°C à Carros (Alpes-Maritimes) et Hyères (Var). Ces valeurs se maintiendront au même niveau mardi avant de perdre un ou deux degrés les jours suivants, de quoi repasser juste en dessous des seuils de canicule.

Dans les autres régions, la chaleur est nettement plus respirable. Les valeurs sont tout simplement de saison avec même un peu de fraîcheur observée en cours de nuit dans les campagnes du nord et du nord-ouest, les minimales étant généralement comprises entre 6 et 10°C au réveil. Mais cette situation ne va pas durer : cette fraîcheur du petit matin disparaîtra d’ici jeudi avec des minimales le plus souvent supérieures à 15°C tandis que la chaleur va progressivement s’intensifier l’après-midi. Ce week-end, la barre des 30°C sera ainsi franchie dans l’ouest et le sud, seul le quart nord-est et l’Auvergne-Rhône-Alpes connaîtront des valeurs inférieures à 27°C.

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Les températures sont souvent de saison. L'excédent est en revanche plus marqué dans le sud-est du pays.

Et après ? C’est là qu’apparaît donc un nouveau risque de canicule. Si l’échéance est encore assez lointaine, de l’ordre de 8 à 10 jours, les modèles de prévision numérique sont tous assez proches des uns des autres avec le développement d’une goutte froide au large du Portugal, enclenchant ainsi le processus de "pompe à chaleur" avec un flux de sud sur le pays. Ainsi, en milieu ou fin de semaine prochaine, les thermomètres pourraient bien s’affoler avec à nouveau la barre des 40°C approchée ou franchie dans de nombreuses régions.

Impossible pour l’heure d’être plus précis, notamment au niveau de la durée, de l’intensité ou encore de l’étendue de cette nouvelle vague de chaleur mais le risque est bien présent et semble se confirmer à chaque sortie de modèle. De plus, cette situation n’a rien de surprenant dans la mesure où les tendances saisonnières envisagent depuis longtemps un mois de juillet chaud et sec.

Un été 2022 identique à 2019 ?

La situation que nous sommes en train de vivre n’est pas sans rappeler l’été 2019. Il y a trois ans, la France avait vécu à la fin du mois de juin une canicule historique avec pour la première fois, une vigilance rouge dans 4 départements du sud-est. Le mercure avait alors affiché le 28 juin 46°C à Vérargues (Hérault), un niveau jamais atteint jusque-là sur le territoire. Puis, trois semaines plus tard et alors que la probabilité de connaître un nouvel épisode caniculaire de cette ampleur au cours d'un même été est très faible, les températures se sont à nouveau affolées.

Du 21 au 26 juillet, 80 départements avaient été placés en alerte dont 20 départements du Bassin parisien au Nord en niveau rouge. Avec une température moyenne de 29,4°C à l'échelle nationale, le 25 juillet devenait alors le jour le plus chaud observé en France depuis le début des mesures, à égalité avec un certain 5 août 2003. À Paris, le thermomètre avait atteint 42,6°C tandis qu’il avait dépassé les 41°C sur le littoral de la mer du Nord ! Un scénario qui pourrait bien se répéter cette année…

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