Été 2022 : que révèlent les dernières tendances saisonnières ?
Alors qu’il est désormais certain que ce mois de mai sera le plus chaud et le plus sec jamais enregistré en France, à quoi doit-on s’attendre pour l’été et donc pour ces trois prochains mois ? On fait le point sur les dernières tendances saisonnières.
Dans quelques jours, l’été débutera dans l’hémisphère Nord. S’il faudra patienter jusqu’au 21 juin sur le calendrier, d’un point de vue météorologique, le changement de saison s’opérera dès le mercredi 1er juin. Depuis plusieurs semaines, nombreux sont ceux parmi les agriculteurs, maraîchers ou encore viticulteurs qui craignent l’arrivée de l’été annoncé comme à risques en raison d’une première partie d’année remarquablement voire exceptionnellement sèche selon les régions. Pour l’heure, 19 départements sont concernés par des restrictions d’usage de l’eau.
50 % de scénarios plus chauds et plus secs que la normale
Chaque mois, les services de Météo-France produisent un bulletin des grandes tendances climatiques pour les trois mois à venir. Ainsi, selon eux, les probabilités de connaître en moyenne sur le trimestre juin-juillet-août des températures plus élevées que les normales saisonnières s’élèvent à 50 %. Les probabilités sont 25 % pour des scénarios conformes aux normales et 25 % également pour des scénarios plus froids que les normes. Cela s’explique par une circulation des perturbations décalée vers le nord de l’Europe et à des périodes anticycloniques plus fréquentes sur le sud. Ainsi, le bassin méditerranéen (Languedoc, Roussillon, PACA, Corse) voit sa probabilité plus chaude augmenter à 70 %.
Mêmes causes mêmes effets pour ce qui est des précipitations. Avec l’omniprésence des hautes pressions, le risque de sécheresse semble inévitable. Il n’y a que 25 % de probabilités de temps plus que la normale pour ce prochain trimestre. À l’inverse, comme pour la chaleur, c’est le scénario plus sec que la normale qui l’emporte à hauteur de 50 %. Selon Météo-France, la confiance dans cette tendance saisonnière est relativement élevée pour cette période de l’année durant laquelle la prévisibilité est généralement plus faible.
Des tendances saisonnières unanimes
Le dernier bulletin des services nationaux n’a rien d’étonnant tant l’ensemble des modèles de prévisions utilisés pour établir les tendances saisonnières sont unanimes. Tous envisagent un été plus chaud et plus sec que la normale, à l’image de ce que l’on a connu une grande partie de ce mois de mai. Dans le détail, juin et juillet pourraient être chauds à très chauds et très secs, laissant craindre une situation difficile voire extrême sur le front de la sécheresse, d’autant plus que la période allant janvier à mai 2022 s’avère être la troisième plus sèche de l’histoire, derrière 1976 et 2011 qui avaient connu des sécheresses record les étés suivants.
Le mois d’août, pour sa part, pourrait être un peu moins chaud et un peu moins sec que ces prédécesseurs, tout en restant malgré tout au-dessus des normales. Ainsi, il semble désormais inévitable que chaleur et sécheresse ne dominent pas ces prochains mois en France.
Ceci dit, ce n’est pas parce qu’un été est annoncé plus chaud et plus sec que la normale qu’il fera beau et chaud du 1er juin au 31 août. Il y aura, et heureusement, des périodes plus "maussades" avec de la pluie et/ou des orages. Seulement, ces périodes seront moins fréquentes et moins durables et ne permettront pas de contenir la sécheresse qui risque bien de devenir majeure si ces tendances venaient à se vérifier...