Douceur prévue : une vague de froid est-elle encore possible en mars ?
La vague de froid qui a touché le nord du pays la semaine dernière est déjà un lointain souvenir, d'autant plus que l'épisode de douceur attendu ces prochains jours pourrait être assez remarquable. Cependant, l'hiver a-t-il dit son dernier mot ? Une vague de froid reste-t-elle possible en mars ?
Alors que la France et en particulier les régions septentrionales se sont retrouvées sous l'influence d'une masse d'air polaire la semaine dernière, se traduisant par des conditions véritablement hivernales entre froid intense et fortes chutes de neige, les conditions météo sont en train de changer radicalement.
D'un flux d'est à nord-est, notre pays s'apprête à connaître un flux de secteur sud-ouest virant même au sud à partir du week-end. Conséquence : la douceur s'annonce de plus en plus marquée avec des températures largement supérieures aux normales de saison. Mais cela signifie-t-il pour autant que l'hiver est terminé ? Ou au contraire, une vague de froid peut-elle encore nous concerner au mois de mars ? Prévisions et explications dans cet article.
Une vague de douceur jusqu'à la fin du mois ?
Au revoir les dépressions, bonjour l'anticyclone ! Au fil des jours, le froid et les basses pressions vont se retirer vers l'est et le sud-est de l'Europe, permettant à l'anticyclone des Açores d'étendre son influence jusqu'au centre du Vieux Continent. Située sur son flanc ouest, la France va ainsi être sous son influence à partir de vendredi et surtout du week-end avec un temps ensoleillé dans la plupart des régions. Dans le même temps, une masse d'air doux va remonter en provenance du Maghreb pour englober tout le pays, faisant s'envoler les températures au-delà des 15°C au nord et des 20°C dans le sud-ouest.
La semaine prochaine, le programme s'annonce simple et remarquablement printanier avec un soleil généreux et un mercure largement supérieur aux normales de saison. Ces conditions météo anticycloniques pourraient d'ailleurs perdurer jusqu'à la fin du mois, à l'image de ce qui s'était produit en 2019.
À l'époque, une vague de douceur et d'ensoleillement exceptionnelle avait concerné le pays entre le 14 et le 28 février. Ainsi, jamais il n'avait fait aussi chaud en moyenne sur la période à l'échelle du pays avec à la clé, un grand nombre de records mensuels battus. Certaines villes de la moitié nord ont alors atteint pour la 1ère fois la barre des 20°C pendant l'hiver, en avance de 10 à 15 jours sur leur ancien record de précocité. Constat identique avec le sud-ouest où la barre des 25°C correspondant au seuil de chaleur en météo n'avait jamais été atteinte en février. Selon les dernières projections pour la semaine prochaine, il n'est pas exclu que de nouveaux records soient établis dans certaines régions. À confirmer ces prochains jours...
Un printemps précoce mais gare aux gelées tardives
Si le 1er mars correspond au changement de saison météorologique (il faudra patienter jusqu'au 20 mars pour le printemps calendaire ou astronomique), des périodes de temps de froid peuvent néanmoins encore se produire durant plusieurs semaines. À l'heure actuelle, les tendances saisonnières indiquent des températures proches des normales de saison pour le mois de mars à l'échelle nationale. Elles peuvent toutefois cacher des disparités telles que du froid vif ou des pics de grande douceur pouvant alterner avec à la clé, une moyenne mensuelle sans grand écart par rapport à la norme.
Attention néanmoins aux coups de froid tardifs car si les véritables vagues se produisent le plus souvent entre le 15 décembre et le 15 février, des chutes brutales de températures peuvent se produire en mars et même au-delà.
On se souvient notamment de la tempête de neige exceptionnelle paralysant un tiers nord du pays entre le 10 et le 15 mars 2013 avec jusqu'à 60 cm de neige en Normandie et des températures s'abaissant entre -10 et -15°C sous abri. Autre exemple : au début du mois de mars 2005, un froid vif enveloppe tout le pays avec de nombreux records mensuels battus au matin du 1er. D'autres périodes remarquablement hivernales ont pu se manifester au cours du 1er mois du printemps météorologique, que ce soit en 1996, 1987, 1986 ou encore 1975. Une vingtaine de centimètres de neige étaient alors relevés dans les rues de Paris, rien que ça !