Début mai, 40°C dans le sud : sommes-nous à la veille d'une catastrophe ?
Les températures vont chuter demain en France et perdront localement 6 à 8 degrés dans le nord-est. Mais dans le sud de l'Europe, une chaleur et une sécheresse extrêmes font déjà rage. Des conditions météorologiques extrêmes sur le continent européen.
Depuis Pâques, nous en avons déjà parlé ici, il fait très chaud dans le sud de l'Europe. Depuis plus d'une semaine, des températures maximales supérieures à 30 degrés sont mesurées dans le sud de la péninsule ibérique. C'est une vague de chaleur très précoce. Lors des pics, on a même atteint jusqu'à 34 degrés.
Il ne faut pas perdre de vue tout cela quand on regarde le temps en France. Chez nous, il fait parfois frais, trop frais pour la saison actuelle. Demain après-midi, les températures vont même chuter de 6 à 8 degrés dans le nord-est.
Les premières voix s'élèvent déjà pour remettre en question le réchauffement climatique, voire le tourner en dérision, en raison de la situation météorologique parfois perturbée en France. Il devrait pourtant être clair que deux ou trois semaines de temps frais et humide ne signifient pas un renversement de tendance. Le climat, c'est le temps qu'il fait sur au moins 30 ans et non sur deux ou trois semaines.
En outre, les conditions météorologiques extrêmes actuelles dans le sud de l'Europe devraient nous inquiéter bien davantage. Une partie de l'Europe sous une cloche de chaleur, l'autre sous un dôme de froid (goutte froide). Ce sont précisément ces extrêmes météorologiques qui sont à l'origine du changement climatique.
Trop chaud et trop sec dans le sud de l'Europe, trop frais en France, en Belgique et en Allemagne
Ce temps extrême pourrait bientôt se répercuter sur les prix dans le secteur alimentaire. La chaleur et la sécheresse donnent du fil à retordre aux agriculteurs du sud de l'Europe. Ils doivent arroser plus que d'habitude et extraire du sol le peu d'humidité qui lui reste pour que nous puissions déjà déguster des fraises fraîches en France ou en Allemagne. Ces conditions météorologiques extrêmes compliquent toutes les activités agricoles. Cela va conduire inévitablement à de nouvelles hausses de prix.
De plus, nous devons nous attendre à ce que la grande chaleur atteigne très bientôt l'Europe centrale, bien plus tôt que d'habitude. Les prévisions pour la semaine prochaine ne sont pas particulièrement roses, ni pour l'Europe centrale, ni pour l'Europe méridionale.
En France, une descente d'air polaire pourrait affecter le nord du pays en première partie de semaine prochaine tandis qu'en Europe du Sud, la chaleur pourrait s'intensifier considérablement. Là-bas, aucune précipitation n'est encore en vue.
El Niño pourrait alimenter les phénomènes météorologiques extrêmes
Les scientifiques s'attendent à un événement El Niño au cours du second semestre de l'année. Cela pourrait encore aggraver la situation. Les températures maximales augmenteraient encore. Dans certaines circonstances, nous devons nous attendre cet été à des pics de chaleur proches de la barre des 50 degrés. Selon les prévisions actuelles à long terme, la France pourrait également connaître un été très chaud. Des températures dépassant la barre des 40 degrés ne seraient plus surprenantes !
L'été à venir pourrait être historiquement chaud dans de nombreux pays cette année. Si la sécheresse persiste et s'aggrave, il ne fait aucun doute que les incendies seront à la une des journaux télévisés dans les semaines à venir !