Canicule : quel risque pour ces prochaines semaines ?
Alors que l'été est désormais bien installé dans la plupart des régions, la chaleur se généralise et s'accentue depuis quelques jours. L'occasion de s'intéresser au risque de canicule pour ces prochaines semaines qui pourrait d'ailleurs rapidement devenir d'actualité...
Après le risque de sécheresse estivale évoqué dès le mois de mai, l’heure est venue de s’intéresser au risque de canicule pour ces trois prochains mois, d’autant que la chaleur s’est désormais bien installée dans la plupart des régions. En effet, après plusieurs semaines de temps frais et humide, les températures ont vu leur niveau augmenter assez nettement, à tel point qu’elles sont repassées au-dessus des normales de saison. Désormais, lorsque le flux tourne au secteur sud ou sud-ouest, le mercure peut très vite s’envoler, à l’image de ce qui s’était produit il y a deux ans avec un épisode caniculaire exceptionnel à la fin du mois de juin et pour la première fois en France, la barre des 45°C atteinte sous abri.
Températures caniculaires dès la semaine prochaine ?
Et ce risque de canicule pourrait bien être rapidement d’actualité en France en raison de l’arrivée d’une masse d’air d’origine subtropicale. Pour l’heure, l’anticyclone s’étend depuis les Açores, apportant ainsi une chaleur modérée mais avec un flux s’orientant au sud-est voire au sud à partir de ce week-end, les températures vont s’orienter à la hausse au cours des prochains jours, atteignant ou dépassant souvent la barre des 30°C.
S'il ne s'agira pas d'une canicule au sens strict du terme, c'est toutefois une vague de chaleur précoce qui s'annonce pour cette fin de semaine avec une masse d’air se réchauffant nettement, dépassant les 20°C dans le sud-ouest à 1500 mètres d’altitude, soit parfois plus de 35°C sous abri. Ainsi, les seuils de canicule pourraient être localement atteints en Nouvelle-Aquitaine notamment mais cela devrait rester ponctuel et ne durer que quelques jours.
Au-delà de la semaine prochaine qui pourrait connaître une anomalie de température de +4°C par rapport aux normales saisonnières, la dernière partie du mois de juin devrait s’avérer un peu moins chaude. Bien que supérieures aux valeurs dites de saison, le mercure affichera un niveau plus raisonnable avec une chaleur redevenant modérée, à l’image de ces derniers jours. Il fera ainsi souvent entre 25 et 30°C, avec des pointes parfois plus élevées, notamment dans le sud du pays.
Une chaleur récurrente en juillet et en août
Alors que le risque de canicule est statistiquement le plus important entre le mois de juillet et le début du mois d’août, qu’en sera-t-il pour la suite de l’été ? Impossible de prévoir précisément une période canicule à plus de 10 jours d’échéance mais en analysant les tendances saisonnières, des probabilités peuvent être émises. Ainsi, avec des anomalies de températures de l’ordre de +1 à +2°C par rapport aux normales de saison sur la période juillet-août, le risque de connaître une ou plusieurs périodes de canicule est important.
Sans parler du contexte météorologique nécessaire à la mise en place de ces situations, la probabilité de connaître des températures extrêmes augmente année après année. Sur les trente dernières années, le nombre de canicules, tout comme leur durée et leur intensité ont augmenté. Dès la fin de cette décennie, la fréquence des vagues de chaleur pourrait doubler par rapport à la période 1981-2010. Certains épisodes dureront plus longtemps et s'accompagneront de pics de chaleur plus élevés.
Toutefois, ces tendances n’annoncent pas non plus une systématisation des canicules, certains étés pourront être chauds sans pics de chaleur extrême. Ce qui ne devrait pas être le cas cette année…