Après une 1ère quinzaine d'octobre historiquement chaude, le froid va-t-il brutalement s'inviter en France ?
Alors qu’une énième hausse du mercure est attendue en fin de semaine, les valeurs atteignant des niveaux une nouvelle fois exceptionnels, un changement de temps brutal semble se dessiner pour la mi-octobre. Décidément, cet automne nous réserve bien des surprises…
Si l’été a été jugé décevant par certains habitants, notamment ceux de la moitié nord du pays, l’automne est pour le moins surprenant et ce, sur l’ensemble du territoire. Plusieurs épisodes de fortes chaleurs se sont ainsi produits au cours des dernières semaines, à tel point que dans des régions comme la Bretagne ou la Normandie, il a fait localement plus chaud en septembre et en octobre que durant tout le trimestre estival (juin-juillet-août). Ces températures anormalement élevées combinées à un manque de pluie ont d’ailleurs des conséquences sur la nature, et en particulier les arbres et les plantes.
Un mois de septembre record, un début octobre inédit
Et la situation des prochains jours ne va rien à arranger puisqu’une nouvelle hausse marquée du mercure est attendue en fin de semaine. Un flux de secteur sud à sud-ouest va faire remonter une masse d’air remarquablement chaud pour cette période de l’année. En Nouvelle-Aquitaine comme en Occitanie, il fera ainsi régulièrement 30°C ou plus tandis que le seuil de chaleur fixé à 25°C sous abri sera atteint ou dépassé jusque sur les plages du nord de la Bretagne ou encore en Île-de-France. Cette situation s’annonce par ailleurs durable puisqu’il faudra probablement patienter jusqu’en deuxième partie de semaine prochaine pour voire le mercure commencer à baisser très progressivement…
Avec de telles valeurs attendues, il est désormais certain que nous sommes en train de vivre la première quinzaine d’octobre la plus chaude jamais observée en France depuis le début des relevés météo dans les années 1900. Pour l’heure, l’indicateur thermique national (moyenne des températures sur 30 stations météo représentatives) atteint 19,4°C sur les 4 premiers jours d’octobre quand la première quinzaine d’octobre la plus chaude affichait 17,3°C en 1995.
Et avec le nouvel épisode de chaleur attendu, l’avance ne pourra que s’accentuer… Ce début octobre intervient d’ailleurs après un mois de septembre également exceptionnel, se plaçant à la première place des mois de septembre les plus chauds depuis 1900 avec une moyenne de 21,1°C, battant le record de septembre 1949 avec 20,3°C. Il affiche ainsi un écart de +3,6°C par rapport à la normale établie sur la décennie 1991-2020.
Un avant-goût d’hiver d’ici 10 jours ?
Si la chaleur est actée la semaine prochaine, un changement brutal de masses d'air pourrait intervenir autour de la mi-octobre. Selon les dernières projections, l'anticyclone devrait finir par se replier de manière assez nette à l'approche du week-end des 14 et 15 octobre. La fiabilité est d'ailleurs assez bonne malgré l'échéance encore lointaine, les différents modèles météo allant tous dans le même sens. En revanche, des divergences apparaissent quant au scénario qui suivra.
En effet, selon le modèle européen, les dépressions se rapprocheraient de la France, générant ainsi un flux d'ouest humide et encore relativement doux. Pendant ce temps, le modèle américain envisage une descente d'air froid en liaison avec un vaste système dépressionnaire scandinave et le redressement de l'anticyclone des Açores sur l'Atlantique. Entre les deux, c'est une coulée froide qui se mettrait en place avec en ligne de mire, la France...
Tout est donc possible pour débuter cette deuxième quinzaine d'octobre. Une certitude : elle ne ressemblera pas à la première avec la fin - probablement définitive - des fortes chaleurs au profit d'un véritable plongeon dans l'automne ! Il serait temps...