À quand la première vague de chaleur en France ?
Alors que ces prochains jours s’annoncent plus frais, les valeurs repassant même parfois en dessous des normales, la chaleur va-t-elle s’imposer durant les vacances de Pâques ? Dans quelle proportion et dans quelles régions ?
Si le dicton du mois incite à la prudence concernant les températures, certains attendent avec impatience les premières chaleurs en cette période de congés scolaires. Pour cela, il faut un anticyclone synonyme de soleil et un flux de sud, synonyme de douceur ou de chaleur. Au cours des prochains jours, les hautes pressions s’éloigneront, laissant passer des perturbations atlantiques. La dernière est attendue vendredi, avant une amélioration se confirmant pour le week-end prochain, marquant le milieu des vacances de Pâques pour la zone A (Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté) et le début des congés pour la zone B (Bretagne, Pays-de-la-Loire, Centre-Val de Loire, Normandie…).
Vers un épisode de chaleur la semaine prochaine ?
Après la séquence perturbée de cette semaine, les hautes pressions vont faire leur grand retour au cours du week-end. Puis, en début de semaine prochaine, ce puissant anticyclone, avec une pression pouvant dépassant les 1040 hPa en son centre, va se caler entre la Scandinavie et l’Europe centrale. Ainsi, il va favoriser la mise en place d’un flux de secteur sud-est, voire de secteur sud de manière temporaire. Avec un soleil de plus en plus haut dans le ciel et des journées de plus en plus longues, les températures pourront rapidement grimper dans ces conditions.
Selon les dernières prévisions, le seuil de chaleur (25°C en météo) pourrait être atteint lundi après-midi en Aquitaine et dans l’intérieur du Roussillon. Puis, mardi, l’ambiance deviendra estivale dans le sud-ouest avec des pics à 26-27°C possibles localement. Il devrait faire encore plus chaud mercredi avec des maximales s’approchant ponctuellement des 30°C dans les Landes tandis que la barre des 25°C gagnera les Charentes, le Limousin ou encore les départements méditerranéens. Au-delà de cette date, la fiabilité devient moins bonne mais une baisse semble probable. Ainsi, on parlera simplement de chaleur et non de vague de chaleur en raison d’une durée trop courte et d’un épisode pas assez étendu géographiquement.
Des pics de chaleur possibles dès la fin mars
Ces dernières années, la douceur s’est parfois invitée très tôt au printemps et même parfois en hiver. Nombreux sont ceux qui se souviennent de la deuxième quinzaine de février 2019. Une grande partie de l’Europe dont la France est alors enveloppée d’une masse d’air exceptionnellement doux, à tel point que 12 pays européens battent leur record de chaleur national pour un mois de février ! En France, on déjeune en terrasse un peu partout dès la mi-février avec souvent 20°C ou plus. La valeur la plus élevée est atteinte à Eus (Pyrénées-Orientales) le 27 février avec quelque 27,7°C ! Des dizaines de records de chaleur sont battus.
Si des pics ou des vagues de douceur sont donc possibles avant même la fin de l’hiver, il faut en revanche attendre la fin du mois de mars pour voir apparaître un peu partout en France des valeurs supérieures à 25°C synonymes alors de chaleur. Les records datent ainsi souvent des derniers jours du mois, juste après l’équinoxe de printemps voire après le passage à l’heure d’été. Quelque 58 villes ont d’ailleurs battu leur record de chaleur mensuel le 27 mars dernier, avec un pic de chaleur remarquable observé dans le sud-ouest. On retiendra notamment les 30,1°C de Mont-de-Marsan et Dax qui ont battu des records datant de 1990.
Pour les vagues de chaleur, les plus précoces se produisent à partir de la mi-avril. Celle qui détient la palme de la plus forte vague de chaleur jamais observée en cette saison date du 13 au 21 avril 1949. De nombreux records mensuels datent d’ailleurs de cette période-là avec notamment 29,4°C le 16 avril à Bourges, 30,2°C le 18 avril à Paris ou encore 31,3°C à Clermont-Ferrand le 16 avril 1949.