Août 2020 parmi les canicules les plus sévères des dernières décennies
Après une semaine de très fortes chaleurs sur une majeure partie du pays, la France devrait retrouver des températures de saison ce vendredi. On fait le bilan de cet épisode particulièrement durable et intense !
Au total, cet épisode caniculaire aura duré une semaine. Cette 2ème canicule de l'année a débuté vendredi dernier par une vague de chaleur à l'ouest du pays et des températures excédentaires sur une majeure partie du pays avec un pic de canicule dimanche. Record absolu battu dans le nord-ouest, des journées à plus de 40°C, nuits tropicales ne descendant pas sous les 20°C, la France a battu de nombreux records par rapport à la tristement célèbre canicule de 2003. Les températures rejoignent les normales saisonnières sur l'ensemble du pays dès demain. On fait le point sur cette 2ème canicule qui a étouffé toute la France.
Des températures 15°C supérieures aux normales :
La journée a été très chaude vendredi dernier sur la moitié ouest et les régions du centre justifiant le déclenchement de l'alerte rouge et la vigilance orange canicule sur de nombreux départements du nord. Record absolu battu à Saint-Meme-le-Tenu, en Loire-Atlantique : 39,3°C battant les 38,9°C de la canicule d'août 2003. Les températures ont même dépassé la barre des 40°C comme à Barbezieux, en Charente : 41,6°C, à Bretenoux, dans le Lot : 41,4°C ainsi qu'à Brive, dans le Limousin : 40,8°C. Les régions du centre et du nord ont souffert de trèss fortes chaleurs : 37,1°C à Paris et jusqu'à 37,1°C à Nevers, dans la Nièvre. Samedi, à Lille, dans le Nord placé en alerte rouge, le record de 2003 a été battu avec 37,1°C enregistré, tout comme à Rocroi, dans les Ardennes qui a battu le record de 2003 de presque 1°C avec 36,4°C contre 35,6°C en 2003. La journée de dimanche était le pic de canicule pour les régions du nord.
Dimanche, encore + de 40°C, en région parisienne cette fois-ci (placée en alerte rouge) : à Saint-Maur-des-Fossés, dans le Val-de-Marne il a fait 40,4°C et dans le Yvelines, à Maule : 40,3°C. Dans le Val-d'Oise à Villaines, le record mensuel datant d'août 2003 a été battu avec : 38,8°C. Comme à Rouen avec 38,4°C battant les 38,1°C du 11 août 2003. À Paris, le thermomètre affichait 39,1°C, soit 14°C au dessus des normales ! Lundi, les températures étaient entre 8 à 12°C supérieures aux valeurs de saison au nord et à l'est du pays : à Ectot-les-Baons, en Seine-Maritime : 34,5°C, à Ham-sur-Meuse (Ardennes) : 36,1° soit plus de 12°C qu'en temps normal. 37,5°C relevé à Lyon (Rhône) soit 10°C de plus qu'en moyenne en été. Les orages du début de semaine ont permis de faire baisser le mercure le temps des éclairs avant de grimper à nouveau. Il faudra patienter jusqu'à demain pour que les températures se rapprochent des normales.
Des nuits à plus de 26°C ! :
Une canicule se caractérise par des journées et des nuits aux températures excédentaires sur une durée supérieure ou égale à trois jours. Durant une semaine, les nuits ont été tropicales sur une grande partie du pays. Les températures minimales se situaient entre 18 et 22°C au réveil. Il faisait encore plus chaud dans les grandes agglomérations des Hauts-de-France, de la Normandie et de l'Ile-de-France. De nombreux records ont été battus sur le nord-ouest et le sud-est du pays.
Dans la nuit de vendredi à samedi, à Boulogne-sur-Mer il a fait 25,2°C battant les 24,4°C du 08 août 1975. Certaines nuits ont été plus chaudes que lors de la première canicule comme à Bellême, dans le Perche : 25,1°C contre 23,1°C en juillet dernier ! Cette nuit-là sur la Tour Eiffel, à Paris, le mercure affichait 28,5°C, soit la 2ème valeur la plus élevée derrière les 28,6°C d'août 2003 et se plaçant ex-aequo avec les 28,5°C du 25 juillet 2019 (date du record absolu parisien : 42,6°C !).
Les nuits tropicales se sont succédées. La nuit de samedi à dimanche a été particulièrement chaude : 26,6°C relevé à Menton, 26°C observé à Nice, 24,3°C à Paris et 23°C à Lille dont l'ancien record - 22,4°C - datait du 09 août 2004. Une performance pour la préfecture du Nord qui a enregistrée trois nuits tropicales consécutives, une performance déjà réalisée lors des canicules de 2018 et 2019. À Paris, le record date de 1976, 14 nuits étouffantes consécutives, nous en étions très loin lors de cette 2ème canicule 2020, "seulement" 5 nuits tropicales consécutives dans la capitale. Cet épisode caniculaire prend fin aujourd'hui, même si de fortes chaleurs persistent dans le sud. La baisse des températures a commencé par l'ouest hier et est accompagnée d'une forte activité orageuse. Demain, le pays retrouvera des valeurs de saison au nord comme au sud.
Cette canicule aura été plus durable que la première, elle n'aura épargné que quelques départements en bord de mer - principalement la Bretagne, et le Golfe du Lion - et les valeurs remarquables enregistrées placent cette vague de chaleur dans le Top 5 des épisodes les plus sévères des dernières décennies en France, loin derrière 2003 et 2006.