La météo impacte notre économie !
Le printemps a beaucoup de mal à s'installer cette année. De nombreuses activités sont impactées, que ce soit dans le bon comme dans le mauvais sens. Tour d'horizon des activités météo-sensibles.
Un chiffre étonnant pour débuter ! Selon de département américain du commerce, 70% de l'économie serait météo-sensible. En France, d'après Climpact-Metnex, le spécialiste français de la gestion des risques météo-climatiques, ce sont près de 40% des ventes de produits de grande consommation qui seraient influencées par les conditions météorologiques. En France, de nombreux secteurs sont météo-sensibles. Outre la grande consommation, le secteur de l'énergie est fortement impacté par les variations thermiques. Les transports ou le secteur du tourisme sont également touchés par les aléas climatiques. Des chutes de neige à Paris engendrent par exemple de manière automatique la fermeture de la Tour Eiffel aux touristes !
La prise en compte de la météo est d'ailleurs essentielle au développement d'une entreprise. Aussi étonnant que cela puisse paraître, la météo peut impacter bien plus une entreprise qu'une catastrophe naturelle. En 2015, aux États-Unis, les catastrophes naturelles (ouragans, tornades, inondations) ont été à l'origine d'environ 25 milliards de dollars de dommages, contre près de 500 milliards de dollars pour la météo.
Les entreprises regardent donc désormais avec beaucoup d'importance les prévisions météorologiques et en tiennent compte afin de gérer au mieux la production et les stocks de produits. L'objectif est bien entendu économique. Si par exemple les conditions climatiques ne sont pas favorables à la consommation de soupes, cela peut déboucher sur des stocks excessifs. Or, on le sait, le stockage coûte très cher !
Prenons l'exemple du printemps qui a débuté il y a quelques jours. Selon une étude publiée dans l'European Journal of Operational Research en janvier 2015, lorsque la température est supérieure d'un degré à la normale de saison, les ventes de vêtements pour enfants augmentent de 3%. C'est pas rien à l'échelle d'un pays et les entreprises doivent s'adapter. La consultation des statistiques sur les années passées servent également aux entreprises afin de mieux anticiper les variations de production.
Certains secteurs plus touchés que d'autres
De très nombreux produits en France suivent un mode de consommation très saisonnier en fonction du temps et des températures. Parmi ces produits, on trouve les insecticides, les sodas, les soupes en hiver, ou encore les crèmes solaires en été. La météo peut parfois doubler les ventes d'une semaine à l'autre, ou au contraire les diviser par deux. Autre produit très météo-sensible, la glace ! Une météo désastreuse en été peut conduire à une baisse des ventes de glaces pouvant aller jusqu'à 10%.
Parmi les produits les plus météo-sensibles, on retrouve les produits solaires, les insecticides, les glaces, les eaux gazeuses ou encore les salades. Si les ventes de ces produits peuvent fortement augmenter en été, d'autres produits, généralement appréciés en hiver, affichent un sérieux repli. C'est le cas notamment des soupes et potages, des plats cuisinés ou des légumes surgelés. Un peu plus déroutant, la saison estivale engendre une baisse de la consommation de chocolat (-5%) et de la pâte à tartiner (-3%).
La météo pluvieuse et assez fraîche de cette semaine devrait encore favoriser les produits de l'hiver. Si vous vous apprêtez à aller faire vos courses, pas de panique ! Les produits de l'hiver auront encore une belle place dans votre supermarché. Les soupes, fromages à faire fondre, crèmes pour les mains sèches, les viandes à cuisiner en sauce et les plats cuisinés chauds devraient encore avoir une large place sur les étales. Patience, les produits de l'été devraient bien finir par arriver !