Voiture électrique à 100 euros par mois : le leasing social, c'est terminé pour 2024 ! À quand les prochaines voitures ?
Le leasing social, c'est déjà terminé ! L'opération a été victime de son succès, seulement six semaines après son lancement ! À quand le retour des voitures à 100 euros ? Éléments de réponse dans notre article.
En janvier 2024, le gouvernement français a lancé un ambitieux dispositif de leasing social, visant à démocratiser l'accès à la mobilité électrique parmi les ménages les plus modestes. Avec une offre alléchante : des véhicules électriques accessibles pour environ 100 euros par mois.
Ce programme, pensé comme une pierre angulaire de la transition écologique, s'est heurté à un succès si retentissant qu'à peine six semaines après son lancement, l'Élysée a dû annoncer sa fin prématurée pour 2024. Ces voitures à bas prix vont-elles revenir ? Quand ? Éléments de réponse dans notre article.
Le leasing social, c'est quoi ?
Le leasing social était un dispositif innovant sous forme de système de location avec option d'achat (LOA) destiné spécifiquement aux ménages français les plus modestes et aux gros rouleurs.
Cette initiative permettait de faciliter l'accès à une voiture électrique neuve moyennant un loyer mensuel réduit, sans nécessiter d'achat immédiat.
Critères d'éligibilité
Pour être éligible au leasing social, il était nécessaire de remplir plusieurs conditions clés.
Premièrement, le dispositif ciblait les ménages dont le revenu fiscal de référence par part se situait en dessous d'un seuil fixé à 15 400 euros, assurant que l'aide de l'État était dirigée vers les foyers ayant le plus besoin de soutien financier.
De plus, les candidats devaient résider à une distance supérieure à 15 kilomètres de leur lieu de travail. Cette mesure visait à soutenir en priorité ceux qui dépendaient fortement de leur véhicule pour les déplacements professionnels, garantissant que le programme bénéficie effectivement aux usagers réguliers.
Enfin, une justification de trajets domicile-travail ou dans le cadre de l'activité professionnelle excédant 8 000 kilomètres par an était requise. Cette condition s'assurait que le dispositif profite aux "gros rouleurs", maximisant ainsi l'impact environnemental positif de l'initiative par une utilisation significative du véhicule électrique pour les déplacements quotidiens.
Les aides prévues et leur coût
Pour soutenir ce dispositif, l'État avait prévu un ensemble d'aides financières considérables, incluant un bonus écologique de 7 000 euros et une surprime pouvant atteindre 6 000 euros par véhicule. Le coût total pour les finances publiques s'annonçait ainsi à 13 000 euros par voiture, un investissement majeur dans le cadre de la politique de verdissement de l'automobile, malgré un budget déjà serré de 1,5 milliard d'euros alloué pour l'année.
Pourquoi un arrêt si soudain ?
L'arrêt du leasing social s'explique principalement par deux raisons. D'abord, l'explosion de la demande, avec plus de 90 000 demandes enregistrées en seulement six semaines, a largement dépassé les prévisions, mettant en péril la soutenabilité financière du programme. Ensuite, une volonté politique de recentrer l'aide sur des véhicules électriques produits en France, dans une démarche de soutien à l'industrie locale et de réduction de l'empreinte carbone associée à l'importation de véhicules.
Le succès : révélateur d'un engouement pour l'électrique
L'engouement sans précédent pour le leasing social témoigne de l'intérêt croissant des Français pour la mobilité électrique. Il révèle une prise de conscience écologique et une aspiration à des modes de consommation plus durables.
Ce succès montre également l'existence d'une demande forte pour des solutions de mobilité abordables, particulièrement dans un contexte économique où l'acquisition d'un véhicule neuf reste un défi pour une part significative de la population.
À quand le retour des voitures à 100 euros ?
Le ministre délégué chargé de l'Industrie et de l'Énergie a laissé entendre que le dispositif pourrait connaître un second souffle fin 2024 ou début 2025.
Cette pause sera mise à profit pour ajuster l'offre à la production française et pour peaufiner un modèle économique plus pérenne, capable de répondre à la demande tout en restant financièrement viable pour l'État.
Et en attendant ?
En attendant, les ménages souhaitant acquérir un véhicule électrique peuvent toujours bénéficier du bonus écologique, bien que réduit, et de la prime à la conversion.
Ces aides, bien que moins avantageuses que le leasing social, restent une opportunité pour alléger le coût d'acquisition d'un véhicule propre.