Début juillet pourri en France : est-ce inédit ? Faut-il vraiment y croire ou l'espoir est-il permis ?
Après une semaine estivale, fraîcheur et averses vont faire leur grand retour en France pour débuter le mois de juillet. Cela pourrait malheureusement durer un long moment : n'y a-t-il vraiment aucun espoir ? Un début juillet pourri serait-il inédit ?
Désolé de casser l'ambiance, mais les prévisions météo à moyen et long-terme sont sans appel : après cette courte parenthèse estivale, sèche, chaude, tant attendue, le flux va de nouveau tourner au secteur Ouest ou Nord-Ouest dès la fin du week-end (après les orages), avec à la clé fraîcheur, perturbations, pluies et averses, un schéma que l'on connaît trop bien depuis novembre dernier...
Un temps quasiment automnal lié à une dépression qui sera positionnée sur le Royaume-Uni et qui viendra visiter la France, possiblement en s'isolant en goutte froide. Seules les régions méditerranéennes semblent épargnées, et conserveront sans doute du soleil et des températures dépassant largement les 25 degrés, sous l'influence du mistral et de la tramontane.
Une tendance lourde jusqu'à mi-juillet ?
En début de semaine prochaine, les températures maximales seront parfois 4 à 7 degrés en-dessous des normales de saison, notamment mardi après-midi sur un axe Sud-Ouest/Nord-Est. Et si l'on regarde les tendances saisonnières, cette période fraîche et humide pourrait durer au moins jusqu'au 14 juillet.
Faut-il pour autant y croire ? A priori oui, car tous les modèles s'accordent pour ces premiers jours de juillet : hors revirement de situation, la fraîcheur et l'humidité feront leur retour sur le pays.
Mais tout n'est pas perdu pour autant ! Souvenons-nous de cette semaine estivale : il y a 7 jours, aucun modèle ou presque n'annonçait la persistance de la chaleur jusqu'à ce jeudi et aucune valeur ne devait dépasser les 30°C de manière répétée sur la moitié Nord. On connaît le résultat... Au-delà de 3-4 jours, des gouttes froides peuvent jouer les trouble-fêtes chez les modèles de prévisions.
Des étés pourris, c'est encore possible !
Quant aux tendances saisonnières, elles ne restent fiables qu'à 60 ou 65% au maximum, il reste donc au moins 1 chance sur 3 pour que le soleil et la chaleur s'imposent à nouveau avant le 14 juillet : l'espoir fait vivre !
Toutefois, si l'on jette un œil aux archives météo, on se rend compte qu'un tel début juillet "pourri" ne serait pas inédit, loin de là, et cela reste possible dans un contexte de réchauffement ! Vous l'avez peut-être oublié, mais les étés 2007, 2008, 2011 et 2014 furent frais et humides, et pas seulement début juillet, mais juillet et août confondus, avec des pertes importantes pour le secteur touristique.
Le 19 juillet 2011, on ne dépassait pas 14°C l'après-midi à Paris, alors qu'il neigeait dès 1700m dans les Alpes. Enfin, le mois de juillet 2000, lui, fut terrible pour les vacanciers de la semaine du 14 juillet, avec pluie et fraîcheur : la moitié Nord du pays rallumait le chauffage, et on ne relevait que 4°C dans le Cher au petit matin du 17 juillet ! Souhaitons ne pas en arriver là...