Vendée Globe : comment la célèbre course arrive-t-elle à réduire son impact environnemental ? Est-elle polluante ?
La course mythique du Vendée Globe est centrée cette année, pour sa 10ème édition, sur l'environnement et la préservation des océans. Quelles sont les mesures écologiques prises pour réduire son impact environnemental ? Est-elle vraiment polluante ?
Top départ pour la 10ème édition du Vendée Globe ! Depuis ce dimanche 10 novembre, les 40 skippers ont pris la mer et ont désormais passé le cap Finisterre. Mais quel est le véritable impact de cette course mythique sur l'environnement ? Quel est le bilan carbone de ce tour du monde à la voile en solitaire et sans assistance ? Quelles mesures sont prises pour le réduire ?
Les déplacements des visiteurs montrés du doigt
Le président du Vendée Globe, Alain Leboeuf, avait déclaré vouloir "éveiller, sensibiliser, soutenir la préservation des océans" à l'occasion de cette course au départ des Sables d'Olonne, en Vendée. Ce dernier souhaite instaurer la règle des "5R" pour réduire l'impact environnemental de la course : "refuser quand ce sera possible, réduire, réutiliser, recycler et rendre à la terre ce qui est compostable".
Le bilan carbone de la course est composé à 63% de la pollution issue des déplacements des visiteurs qui viennent au village du Vendée Globe (notamment à cause des véhicules utilisés pour s'y rendre), et à 28% de l'hébergement et de la restauration.
Le président de la course souhaite ainsi l'orienter vers les "mobilités douces" (TGV, TER à 5€) et décarboner les déplacements des visiteurs, en mettant en place des navettes au gaz naturel vert, des bus à hydrogène ou des vélos en libre-service. Sans pour autant brusquer ou froisser le public, le tout en respectant la biodiversité : un sacré défi à relever !
Par ailleurs, le Vendée Globe a aussi inséré des clauses environnementales dans ses appels d'offres, mais aussi noué un partenariat avec l'Unesco qui permettra à 25 skippers volontaires d'embarquer à bord de leur IMOCA des instruments de mesure météo-marines. L'enjeu sera de collecter en temps réel des données pour enrichir les connaissances scientifiques sur l'océan et le climat.
Plastique, cétacés : la prise de conscience
Outre le bilan carbone de l'épreuve, pendant la course, des mesures ont été prises en faveur de la protection de l'environnement et de la biodiversité, comme la création de zones de protection des cétacés (notamment les baleines), qui entrent souvent en collision avec les skippers. Une protection de la faune des mers qui, de plus, ne perturbe pas la stratégie de course.
D'ailleurs, 26 bateaux aussi équipés de caméras optiques, dans le but de repérer les "OFNI" (objets flottants non identifiés). Pas besoin toutefois de caméra pour observer les tonnes de plastiques qui flottent à la surface près des littoraux : une situation qui exaspère le tenant du titre, Yannick Bestaven, qui réclame une vraie remise en cause des grandes industries productrices de déchets.
Bestaven utilise des hydro-générateurs, pour produire de l'électricité avec le déplacement du bateau, de quoi être autonome en énergie. D'autres skippers embarquent des capteurs de mesure de plastique ou des capteurs de CO2 qui servent aux scientifiques du GIEC. L'engagement environnemental des skippers est concret, en tant que premiers observateurs de la dégradation des océans...
Références de l'article :
Voile : comment le Vendée Globe tente de réduire son impact sur l'environnement - France Info
Réduire - Vendée Globe 2024