Vague de chaleur : inquiétude sur le front de la sécheresse
La vague de chaleur et le manque de pluie prévus ces prochains jours inquiètent sur le front de la sécheresse : les sols risquent en effet de s'assécher encore davantage en raison de l'évaporation.
Comme un petit air d’été. La semaine prochaine, de nombreuses régions vont être concernées par la première vague de chaleur de l’année. En cause : l’anticyclone des Açores va regonfler en direction de l’Europe de l’Ouest, faisant remonter une masse d’air subtropical sur le pays. La chaleur concernera d’abord la moitié sud, puis gagnera aussi le nord a partir de mardi ou les températures dépasseront les 25°C sur quasiment tout le territoire.
A Paris, on pourrait atteindre les 27-28°C. L’ambiance restera estivale mercredi puis, à partir de jeudi, le temps pourrait devenir plus nuageux sur la moitié nord avec des températures maximales en baisse sur ces régions. Au sud et plus à l’est, le soleil serait encore bien présent et la chaleur resterait marquée (25-28°C). Il s’agira bien d’une vague de chaleur puisque certaines régions connaîtront 3 à 5 jours de chaleur consécutif et les anomalies pourraient atteindre +3 à +5°C au nord en début de semaine et +5 à +8°C au sud sans pour autant que ces valeurs battent des records.
Une sécheresse inquiétante depuis janvier
Une météo inquiétante dans le contexte de sécheresse. Ce début d'année est le 4ᵉ plus sec en France depuis 1959, avec un déficit hydrique chaque mois : un déficit 40% en janvier puis 30% en février, 40% de nouveau en mars puis 35% en avril.
Concernant les nappes d’eau souterraine, la situation n’est pas critique pour le moment, sauf dans le sud-est et en Corse, où les niveaux sont bas et toujours en baisse. Ce déficit se creuse désormais surtout sur la moitié nord et au centre-est et la sécheresse météorologique risque bien de renforcer la sécheresse de surface déjà bien en place.
La chaleur va accentuer le phénomène
Le manque de précipitations à venir ces prochains jours couplé à la chaleur risque d’aggraver la situation. Depuis avril et l'arrivée du printemps, la végétation en plein développement absorbe en effet l'humidité des sols ayant pour effet d’accentuer la sécheresse agricole.
Mais la chaleur de ces prochains risque risque encore d’accentuer ce phénomène d'évaporation. Les plantes et la végétation vont puiser davantage dans les réserves d'humidité des sols, et donc dans les nappes phréatiques qui sont déjà en baisse depuis ce printemps.