USA : incendies majeurs en Californie et Oregon, au moins 27 morts

De véritables brasiers hors de contrôle continuent de toucher la Californie et l'Oregon, dans l'ouest des États-Unis. Le bilan humain s'est par ailleurs encore une fois alourdi dans un contexte de nouvelle polémique déclenchée par le Président Donald Trump.

Après l'Amazonie en 2019, c'est l'ouest-américain qui concentre toutes les attentions cette année sur le front des incendies. Dans un contexte de sécheresse de plus en plus durable et donc exceptionnelle et avec de fréquents épisodes de fortes chaleurs, la végétation de Californie est en proie aux flammes depuis plus de 3 mois. Depuis peu, c'est l’État de l'Oregon qui subit des incendies de grande ampleur alors que la saison des feux ne prend théoriquement fin qu'au mois de novembre.

Des paysages qualifiés d'apocalypse... Voilà comment sont décrits les dégâts provoqués par les immenses brasiers qui ravagent depuis plusieurs jours l'Oregon. Plus de 400 000 hectares ont d'ores et déjà brûlé, ce qui correspond au double de la superficie qui part généralement en fumée chaque année. Quelque 500 000 habitants ont par ailleurs reçu des ordres d'évacuation. Malgré cela, 27 personnes ont péri la semaine dernière dans cet État ainsi que dans ceux de Washington et de Californie.

La Californie, continue elle aussi, de brûler. Plusieurs dizaines de foyers d'incendies sont toujours hors de contrôle mais une autre inquiétude a pris le dessus : cela concerne la qualité de l'air. Les fumées âcres dégagées par les flammes s'étendent sur des centaines de kilomètres tout en continuant de s'épaissir, ce qui provoque un véritable brouillard de pollution dans la région. À tel point que les agglomérations de San Francisco, Seattle et de Portland figuraient parmi les villes les plus polluées du monde en début de semaine !

Ces incendies dramatiques qui touchent la côte ouest des États-Unis n'ont pas laissé indifférent Donald Trump. En déplacement à Sacramento (Californie) ce lundi, le Président américain a littéralement balayé les inquiétudes liées au réchauffement climatique. « Cela finira par se refroidir » a-t-il déclaré, tout en pointant du doigt la « mauvaise gestion des forêts » dans ces États gouvernés par des démocrates. Le candidat républicain à la Maison Blanche a ainsi une nouvelle fois mis en doute les analyses des scientifiques associant ces feux au changement climatique.

En tous cas, une chose est sûre : les fumées de ces incendies ont traversé l'Atlantique ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, elles ont été transportées par le courant d'ouest d'altitude. En l'espace de 5 à 6 jours, ces nuages de particules très dilués ont ainsi atteint les îles britanniques. Ils ont ponctuellement débordés en fin de semaine dernière sur la moitié nord de la France, ce qui a pu donner pendant quelques heures une teinte blanchâtre au ciel sans conséquence sur la santé.

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