Une année 2018 très chaude ! Et si le volcan Agung changeait la donne ?

Le Service Météorologique National du Royaume-Uni, le Met Office, prévoit une année 2018 très chaude à l'échelle internationale bien que les records de température devraient être assez limités en raison du phénomène La Niña qui reste actif dans le Pacifique. "En 2018, la température globale restera élevée, mais les conditions actuelles de La Niña suggèrent que les températures, en moyenne, seront inférieures d'environ 0.1°C à ce que l'on pouvait attendre", explique le chercheur Doug Smith de Met Office.

Selon Met Office, l'année prochaine présentera une anomalie positive des températures entre 0.88°C et 1.12°C par rapport à la moyenne de la période préindustrielle. Ces données supposeraient une augmentation entre 0.28°C et 0.52°C par rapport à la moyenne extraite des deux dernières décennies, de 14.3°C.

L'année 2017 a surpris les prévisionnistes britanniques qui, il y a un an, avaient prédit une anomalie de + 0.75°C. Les données de janvier à septembre montrent que la température moyenne de la planète dépasse les niveaux préindustriels de 1.05°C.

Selon l'Organisation Météorologique Mondiale (OMM), 2017 sera l'une des trois années les plus chaudes de l'histoire et elle sera en outre la plus chaude sans la présence du phénomène El Niño. Les températures observées sur les onze derniers mois de l'année confirment cette tendance tout comme les épaisseurs de glace en Arctique et en Antarctique qui restent à des niveaux bas sans précédent selon l'Agence Américaine d'Observation Océanique et Atmosphérique (NOAA).

Omar Baddour, scientique en chef de l'OMM, déclare que ça n'est pas le classement d'une année qui compte le plus mais que c'est la tendance globale du réchauffement climatique qui doit s'apprécier (tendance à apprécier depuis la fin des années 1970 jusqu'à aujourd'hui). En outre, depuis 2000, 16 des 17 années se sont avérées être des années particulièrement chaudes.

Le volcan Agung pourrait faire baisser les températures à l'échelle du globe

Les prévisions de Met Office pour 2018 ne comprennent pas les évènements imprévisibles comme une éruption volcanique majeure qui provoquerait un refroidissement temporaire. "Par exemple, le volcan Agung à Bali, qui a récemment connu de petite éruptions, pourrait provoquer une baisse temporaire mais significative des températures mondiales s'il subissait une éruption volcanique majeure l'année prochaine" a déclaré Adam Scaife, chef britannique des prévisions à long terme.

Pour qu'un volcan ait un impact climatique important, une éruption explosive doit se produire, capable d'expulser les gaz et les cendres jusqu'à la stratosphère et avec des taux élevés de soufre (SO2). Si le SO2 entre dans cette couche, il la réchauffe et, en même temps, refroidit la surface. Le dioxyde de carbone produit l'effet inverse. En cas d'atteinte de ce périmètre, les effets peuvent être ressentis sur plusieurs années. Jusqu'à présent, la fumée et les cendres du volcan Agung ont provoqué l'annulation de plusieurs vols commerciaux à l'Est de Java.