Un tiers des décès sont évitables simplement... en plantant des arbres !
Si la couverture végétale d'une ville représentait 30% de sa surface, une étude prouve que cela ferait baisser d'un tiers le nombre de décès prématurés liés aux fortes canicules que l'on connait en été.
Une toute nouvelle étude parue ce mercredi 1er février dans la revue scientifique The Lancet, révèle que planter plus d'arbres dans les zones urbaines pourraient faire baisser d'un tiers le taux de mortalité liée aux canicules de plus en plus extrêmes en été.
Grâce à une modélisation, les chercheurs révèlent que si la couverture végétale des villes représentaient 30% de leur surface, elle pourrait faire baisser la température de 0,4°C en moyenne pendant les périodes de très fortes chaleurs estivales. Actuellement, les zones végétales des villes atteignent à peine les 15% de leur surface en moyenne.
C'est la première fois qu'une étude parvient à quantifier le nombre de décès évitable grâce à la plantation d'arbres dans les zones urbaines, selon Tamar Iungman, auteur principal du rapport et chercheur à l'Institut de santé mondiale de Barcelone (Espagne).
Basées sur les données de 2015 de 93 villes européennes, sur les 6 700 décès prématurés liés à la hausse des températures en été, les conclusions prouvent qu'un tiers pourrait être évité, révèle le média français LePoint. Pourquoi uniquement les villes ?
Car la températures des métropoles et zones urbaines est plus élevées à cause d'îlots de chaleur urbain. Ce phénomène est le résultat d'une accumulation de conséquences dues au manque de végétation en ville, à l'évacuation de la chaleur des système de climatisation, au béton et autres qui maintiennent la chaleur.
"Nous savons déjà que les températures élevées dans les environnements urbains sont associées à des résultats négatifs pour la santé, tels que l'insuffisance cardiorespiratoire, l'augmentation des admissions à l'hôpital et des décès prématurés", détaille Tamar Iungman.
"Notre objectif est d'informer les politiques et les décideurs locaux sur les avantages de l'intégration stratégique de l'infrastructure verte dans la planification urbaine afin de promouvoir des environnements urbains plus durables, résilients et sains", alerte le chercheur.
L'adaptation doit se faire rapidement de la part du gouvernement et des élus locaux car le dérèglement climatique n'attend pas. Les conséquences de l'augmentation des températures sont de plus en plus importantes et extrêmes. Il devient donc urgent pour les villes de s'adapter.
L'été 2022 a été le plus chaud jamais enregistré en Europe - et notamment en France ! - et l'année 2022 se classe deuxième des années les plus chaude. Et nous connaissons de plus en plus de records de pics de chaleur partout dans le monde. Leur intensité et leur durée ne cessent d'augmenter...