Turbulences en avion : qu'est-ce que l'atterrissage d'urgence ? Comment s'y préparer sans crainte ?

La série continue : un nouvel avion a été victime de turbulences le 1er juillet dernier, cette fois entre Madrid (Espagne) et Montevideo (Uruguay), avec des conséquences qui auraient pu être bien plus dramatiques encore. Le pire a été évité grâce à l'atterrissage d'urgence effectué par le pilote de ce vol Air Europa dans un aéroport brésilien. En quoi consiste ce protocole particulier ?

Seulement 10 morts sur 20 millions de vols !

Le Vol UX045 a ainsi été dérouté vers l'aéroport de Natal, au Brésil, après l'apparition de fortes turbulences, qui ont blessé (pour la plupart "légèrement") une quarantaine de personnes parmi les 325 passagers, transportées à l'hôpital en raison de multiples contusions. Aucun décès n'a été déploré, ce qui prouve une nouvelle fois l'efficacité du système aérien mondial.

En effet, les accidents, s'ils existent, sont rares, et les accidents mortels encore plus : ils se comptent sur les doigts d'une main chaque année. D'après un bilan effectué par Airbus, on comptait en 1970 sur 7 millions de vols 11 accidents mortels, contre dans les années 2000 seulement 10 accidents mortels sur 20 millions de vols. Le ratio par million de vols est passé de 1,62% à 0,51%.

2023 fait figure d'année record, puisque sur les 32 millions de vols recensés, aucun accident mortel n'a été répertorié ! Un ouf de soulagement pour les passagers stressés, mais aussi pour toutes les personnes mettant leur pierre à l'édifice pour construire des avions plus performants, des systèmes de contrôle du trafic aérien plus perfectionnés et pour mieux former les pilotes.

Comment se préparer à l'impact ?

Revenons à nos turbulences : que se passe-t-il si voler devient trop dangereux ? Dans ce cas, l'appareil doit se préparer à un atterrissage d'urgence : le personnel de bord doit respecter un certain protocole pour préparer les passagers, d'abord en communiquant immédiatement avec les autorités de contrôle aérien pour signaler l'urgence, la raison de la descente et demander de l'aide.

Ce n'est que si le problème est majeur que l'atterrissage d'urgence sera décidé, si possible vers l'aéroport le plus proche. S'il n'est pas majeur, alors le vol continue. La première étape en cas d'atterrissage d'urgence est de prévenir les passagers, le plus calmement possible, mais aussi de commencer à ranger la cabine, en sécurisant tout ce qui pourrait bouger au moment de l'impact.

Peu après, le personnel de bord prépare ce dont il aura besoin en cas d'évacuation de l'appareil : il s'agit de matériel tel que lampe-torche, mégaphone, kit de survie. Enfin, le pilote ou le copilote s'adresse aux passagers pour qu'ils se préparent à l'impact, avec des annonces de dernière minute au sujet des masques à oxygène ou des gilets de sauvetage (nécessaires en cas d'amerrissage).

Deux minutes avant l'impact, le cockpit prévient les passagers de l'impact "imminent". 30 secondes avant, cette annonce est diffusée en cabine : "crispez-vous avant l'impact". Les passagers doivent alors se mettre en position d'atterrissage forcé, penchés vers l'avant, pour pouvoir encaisser le choc. Des situations heureusement très rares et presque toujours couronnées de succès.

Référence de l'article :

Avion : à quoi s'attendre en cas d'atterrissage en urgence - Geo